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Travailler avec l’Afrique en 2016 : questions à Jean-Michel Marnoto, vice-président Grands comptes de la division « Services aux gouvernements & commerce international » de Bureau Veritas

Le Moci. Concernant l’activité « Services aux gouvernements », dans quels pays Bureau Veritas est-il présent et quels sont les principaux services offerts ?

Jean-Michel Marnoto. Les services aux gouvernements de Bureau Veritas recouvrent plusieurs types de prestations dans le domaine de la facilitation du commerce. Il s’agit tout d’abord des Programmes de Vérification de Conformité de produits aux normes internationales ou nationales. Ces services sont opérés avant-embarquement dans les pays exportateurs. Ces inspections s’effectuent principalement sur les produits sensibles : produits électriques et électroniques, jouets, pièces détachées automobiles, fers à béton, etc. Ces programmes ont pour objectifs, notamment, l’amélioration de la sécurité, la simplification des procédures de dédouanement, la détection de la contrefaçon, etc. Ils sont déployés conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale du commerce (Technical Barriers to Trade Agreement). À titre d’exemple, ils évitent la répétition d’essais grâce à la reconnaissance de certificats et rapports d’essais existants. Bureau Veritas participe aux programmes lancés par les pays africains suivants : Algérie (volontaire), Botswana, Égypte, Éthiopie, Guinée, Kenya, Ouganda, Tanzanie et Zimbabwe. Rappelons que plusieurs pays africains font appel à des « Programmes d’inspections avant expédition » : Angola (volontaire), Liberia, République Centrafricaine, République démocratique du Congo, Tchad, etc. Bureau Veritas dispose d’un réseau d’inspecteurs sur tous les continents et particulièrement les zones industrielles où ses propres laboratoires sont présents. Quelques chiffres : 66 500 employés, 1 400 bureaux et plus de 350 Laboratoires dans 140 pays, dont près de 40 en Afrique. Bureau Veritas propose également un ensemble de services pour le secteur automobile et opère trois programmes de Contrôle Technique Automobile de véhicules d’occasion en Afrique : au Sénégal, au Ghana et au Mozambique pour le compte des Ministères des Transports.

Le Moci. En quoi consistent les « Guichets uniques » ?

J-M. M. Bureau Veritas est opérateur de Guichet uniques en Afrique. Au Bénin et au Togo et pour le compte des États respectifs, il gère des services de Guichet unique du commerce extérieur » (single window) visant à faciliter et optimiser le flux des transactions import-export, de transit ou de transbordement, via une plateforme dématérialisée sécurisée au bénéfice des communautés douanière et portuaire, tant dans le domaine public que privé. Un Guichet unique national est en cours de lancement en République Démocratique du Congo. Ces programmes sont déclinés au travers de sociétés d’économie mixte en PPP (partenariat public-privé) ; notre partenaire Soget, spécialiste des logiciels portuaires, construit le socle technologique des trois guichets uniques du Bénin, Togo et de RDC.

Le Moci. Quels sont les avantages pour les exportateurs ?

J-M. M. L‘amélioration du traitement des flux d’informations dans ces systèmes dématérialisés nationaux induit une transparence de marché et une gestion optimisée des processus commerciaux administratifs et logistiques, ce qui impacte favorablement toute la chaîne logistique. En bref, le dédouanement des marchandises importées est accéléré et simplifié grâce à l’automatisation des procédures sur une plateforme virtuelle unique à disposition d’une communauté d’acteurs. Ainsi, la plateforme dématérialisée et sécurisée permet à toute la communauté du commerce extérieur de déposer des informations et des documents standardisés auprès d’un organisme unique, en vue de remplir l’ensemble de leurs obligations réglementaires en matière d’import, d’export, de transbordement et de transit. Elle participe à la coordination des flux d’informations entre les différents acteurs visant à la facilitation du commerce extérieur et à la sécurisation des recettes de l’État. La facturation s’effectue par l’émission d’un bordereau de frais unique (BFU) centralisant tous les éléments propres aux différentes structures impliquées dans les différentes phases de la chaîne logistique. Le règlement du BFU s’effectue par voie de transfert bancaire, au frais de l’importateur. Il simplifie pour les acteurs la gestion de leurs facturations et participe à la bancarisation de l’économie du pays.
Ces plateformes favorisent une meilleure attractivité du pays à l’international de par sa visibilité optimisée, mesurée grâce à des outils tels que Doing Business de la Banque mondiale.

Propos recueillis par Daniel Solano

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