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Témoignage : Péters Surgical, directeur général de Péters Surgical

Le fabricant français de sutures cherche à pérenniser un marché qui représente aujourd’hui 20 % de son chiffre d’affaires. Avant ses concurrents américains, il a fait le choix d’investir le premier sur place.

Basé à Bobigny (Seine-et-Marne), le fabricant de sutures chirurgicales Péters Surgical s’est engagé dans un partenariat 49/51 avec Vicralys, un spécialiste du drapage opératoire (champs, blouses…) à Alger. « Une bonne opération, car nous tuons ainsi la concurrence », affirme sans rire son PDG, Jean-Marc Chalot.
Selon lui, « jamais ses concurrents américains n’accepteraient de rentrer dans un tel schéma capitaliste ». Lui n’a pas hésité, même s’il a fallu trois ans pour bien se connaître et créer la confiance indispensable à un mariage. « Vicralys était notre agent en Algérie et grâce à lui nous avons gagné de nombreux appels d’offres lancés par la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) », explique le dirigeant français.

En outre, comme l’Algérie est devenue le premier débouché extérieur de Péters Surgical, représentant ainsi 20 % de ses ventes, « il fallait trouver une solution pour pérenniser notre activité, alors que par nature soumissionner à des appels d’offres n’apporte aucune sécurité, » relate Jean-Marc Chalot.

Enfin, dans la santé en Algérie, l’investissement de production est assorti d’une protection contre les importations. De façon concrète, l’achat à l’étranger de médicaments et dispositifs médicaux dont les besoins sont couverts par la production nationale est interdit, conformément à l’arrêté du 2 Dhou El Hidja 1429 (30 novembre 2008) « relatif à l’interdiction d’importation des produits pharmaceutiques et dispositifs médicaux destinés à la médecine humaine fabriqués en Algérie » (page 12 du Journal Officiel de la République algérienne n° 70 :
http://www.ands.dz/pharmacie-med/JO-70.pdf).

Toutefois, si Péters Surgical entend bien faire jouer cet arrêté, « ce ne sera sans doute pas possible avant 2015-2016 », expose son PDG. D’abord, parce qu’il faut faire « la preuve que la capacité de production installée en Algérie est suffisante pour satisfaire les besoins nationaux ». Ensuite, sur le marché visé, les sutures non résorbables, il faut « respecter des normes ». Il faut donc « les mettre en place, puis les faire valider par les autorités algériennes, tout en s’assurant qu’elles répondent à la directive européenne, de façon à inclure notre nouveau site de fabrication dans nos dossiers de marquage CE ». Dernier avantage de l’association avec Vicralys : « la société commune Sutural sera située dans nos locaux industriels, à Tizi Ouzou en Kabylie (à l’est d’Alger) », précise Boussad Meradji, directeur général de Vicralys. L’investissement initial sera ainsi limité : un contrat de location va être signé entre les deux partenaires et 400 000 euros vont être injectés pour acquérir des équipements spécifiques.

Du coup, « la joint venture est déjà en phase de démarrage », se réjouit Jean-Marc Chalot, qui précise que « l’objectif pour cette première phase est de fabriquer 3 millions de sutures par an en 2016 ». L’usine algérienne sera ainsi la seconde unité industrielle de Péters Surgical hors de France, après la Thaïlande.

F. P.

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