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Guide des aides à l’export en France 2016 : les solutions d’accueil et d’accompagnement à l’étranger

Les réseaux : Business France et ses bureaux à l’étranger ; les Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) ; les chambres de commerce et d’industrie françaises à l’international (CCIFI) ; les sociétés privées de conseil et d’accompagnement, notamment les membres de l’OSCI dans le cadre d’accord de délégation de service public (DSP) ou de partenariat conclus avec les pouvoirs publics (Business France, Régions…).

Solutions de financement d’une nouvelle implantation : Bpifrance et Coface Garanties publiques – bientôt reprise par Bpifrance Assurance export.

Description : Business France, certaines Régions et leurs partenaires proposent toute une gamme de prestations d’accompagnement des entreprises dans leur projet d’implantation à l’étranger à des tarifs subventionnés par l’État et/ou par les collectivités territoriales (Régions, autres). Citons notamment : conseil et orientation, hébergement/domiciliation, coaching de personnel expatrié (notamment de volontaires internationaux en entreprises/V.I.E), conseils juridiques et en matière de fusion/acquisition.

Repère
Premiers pas d’un parcours d’implantation simplifié dans 40 pays
L’agence nationale Business France, le service international du réseau consulaire français CCI International et le réseau des chambres de commerce et d’industrie françaises à l’étranger CCI France International, ont signé, le 11 mars 2015, une convention cadre de partenariat non exclusif qui engage chaque opérateur à s’entendre et à se répartir les rôles et tâches pour simplifier le parcours des PME et ETI françaises à l’international.
Un an après, une quarantaine de conventions avaient été signées entre les bureaux de l’agence publique à l’étranger et les CCIFI, dont une quinzaine tout début 2016. La quarantième convention a été conclue pas plus tard que le 5 avril entre la CCIF et le bureau de Business France en Suisse. D’après un communiqué de presse conjoint de Business France et des organismes consulaires, « près de 70 % des marchés prioritaires pour les exportations françaises » seraient ainsi couverts par ce nouveau partenariat. Ces parcours devraient être notamment proposés aux quelque 3 000 PME que réseaux consulaires et Business France doivent accompagner dans le cadre de cet accord selon l’objectif fixé par le secrétaire d’État au Commerce extérieur Matthias Fekl.
Ces conventions conclues sous l’égide des ambassadeurs de France en poste localement doivent permettre une plus grande coopération entre les organismes, de même qu’une harmonisation de leurs prestations, permettant aux entreprises de bénéficier, dans un cadre simplifié, des meilleurs services d’accompagnement localement disponibles : étude de marché, conseil et mises en relations avec des partenaires potentiels, hébergement/domiciliation, coaching de salariés expatriés ou portage de salariés, représentation commerciale, conseils juridiques ou en fusion/acquisition, etc.
Voici les pays concernés au 5 avril 2016 : Afrique du Sud, Allemagne, Algérie, Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Birmanie (Myanmar), Brésil, Bulgarie, Chili, Chine, Colombie, Corée du Sud, Côte d’Ivoire, Danemark, Égypte, Finlande, Hongrie, Pologne, Indonésie, Irlande, Israël, Italie, Luxembourg, Mexique, Norvège, Pays-Bas, Philippines, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Suède, Suisse, Thaïlande, Tunisie, Turquie, Ukraine, Vietnam.

 

Business France
Business France offre des prestations subventionnées d’accompagnement individuel des entreprises à l’étranger en propre ou en partenariat avec d’autres opérateurs, notamment pour ce qu’elle ne fait pas du tout : hébergement/domiciliation, recouvrement de créances ou encore conseil juridique ou en fusion et acquisition.
Les nouvelles orientations qui lui ont été fixées à partir de 2012 en matière de soutien à l’internationalisation des entreprises par les pouvoirs publics l’ont conduit à se focaliser sur deux types de prestation :
• favoriser la mise en relation des PME françaises avec des contacts pertinents à l’étranger – clients ou partenaires potentiels –, d’une part ;
• et d’autre part proposer un accompagnement personnalisé à une cible de 1 000 PME de croissance et ETI (Entreprises de taille intermédiaire) à fort potentiel de développement à l’international. C’est notamment la tâche de ses chargés d’affaires internationaux (CAI) opérant dans les directions régionales de Bpifrance, en équipe avec les agents de la banque publique et les responsables du développement de Coface Garantie publiques (jusqu’au transfert de cette dernière à Bpifrance assurance export).
Son réseau de bureaux à l’étranger compte 92 implantations dans 72 pays ; dans une trentaine d’autres pays, elle s’appuie sur les services économiques (réseau international de la Direction générale du Trésor).
Dans certains pays où elle n’est pas présente, l’agence a maintenu des Délégations de service public (DSP). C’est le cas actuellement dans 5 pays avec des CCIFI (Chambres de commerce et d’industrie françaises à l’international) membres du réseau CCI France International (voir plus bas) : Jordanie (CAFRAJ), Madagascar (CCIFM), Maroc (CFCIM), Pérou (CCIPF), Venezuela (CCIAVF).
Ce réseau international de Business France n’est pas figé, des redéploiements et des renforcements d’effectifs dans des pays jugés porteurs pour les entreprises françaises peuvent intervenir. L’agence a ainsi renforcé ces deux dernières années sa présence en Afrique sub-saharienne (Abidjan, Douala, Johannesburg, Lagos, Le Caire, Luanda, Nairobi…) et créé un bureau à Téhéran en septembre 2015, deux mois à peine après l’accord international sur le nucléaire ayant ouvert la voie à une levée progressive des sanctions internationales sur l’Iran. Nous recommandons de vérifier sur le site de l’agence son dispositif pour chaque pays.

Bon à savoir
Certaines Chambres de commerce et d’industrie françaises disposent en propre de bureaux à l’étranger offrant des services d’accompagnement à leurs entreprises : citons, pour la plus importante, la CCI Paris Île-de- France, qui en possède six (Algérie/Alger, Inde/Mumbai, Chine/Pékin et Shanghai, Russie/Moscou). C’est aussi le cas de certaines Régions.
Pour en savoir plus sur ces réseaux internationaux, rapprochez-vous de votre CCI et de votre Région.

 

Les Régions
En tant que nouveaux chefs de files de la politique d’internationalisation sur leurs territoires, les Régions financent des programmes d’accompagnement des entreprises dans leur projet d’implantation à l’étranger. Elles les mettent en œuvre : soit en direct, en s’appuyant sur leurs propres agences ou services (cas de l’Île de France aux États-Unis, ou encore du Languedoc-Roussillon avec Sud de France, par exemple), mais ce schéma est de plus en plus rare ; soit grâce à des partenariats avec d’autres opérateurs publics ou privés (Business France, CCIFI, sociétés privées…) qu’elles recrutent le plus souvent par appel d’offres. Ces programmes régionaux peuvent couvrir une partie des frais d’accueil, d’hébergement, de coaching de personnel voire de domiciliation à l’étranger.
Un exemple : avant la fusion avec Poitou Charente et le Limousin, l’Aquitaine s’était dotée de structures d’accueil et d’accompagnement pour ses entreprises à l’étranger via un appel d’offres fin 2014 portant sur 4 pays cibles : Allemagne, Brésil, Chine, États-Unis.
Important : impossible de citer toutes les variantes des aides régionales et, surtout, des dispositifs peuvent évoluer avec la réforme territoriale, qui a renforcé le rôle des régions en matière de développement économique, d’innovation et d’internationalisation ! Nous recommandons à chaque entrepreneur de se rapprocher
de sa CCI ou des contacts pertinents dans sa Région.

Bon à savoir
Une cartographie des services des CCIFI
Pour y voir plus clair dans son réseau, vaste mais hétéroclite, de 113 Chambre françaises de commerce et d’industrie à l’étranger (CCIFI), CCI France International a élaboré une cartographie de leurs services, consultable en ligne sur son site Internet ccifrance-international.org. Elle présente les chambres selon trois catégories de prestations :
• Catégorie 1 : services communs à toutes les CCIFI (accueil personnalisé, information pays pertinente, annuaires de partenaires potentiels et mise en relation avec les autorités locales et des prestataires de service) ;
• Catégorie 2 : services à la demande et sur devis (sélection de partenaires, test de produits, études de marché, domiciliation, organisation de pavillon sur des salons, etc.).
• Catégorie 3 : la gamme complète (services de 1er et 2e niveau + appui logistique, accompagnement commercial, traitement de questions juridiques et fiscales, autres services annexes et sur-mesure).
À fin avril 2016, 35 CCIFI n’offraient que les services de catégorie 1, 27 offraient les catégories 1 et 2 et 40 la gamme complète. La plupart de ces dernières sont d’ailleurs devenues des partenaires privilégiés de Business France pour accompagner des PME et ETI dans leurs projets d’implantation.

 

Les CCEF
Sur les quelque 4 000 conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF), près des deux tiers sont en poste à l’étranger, dans quelque 143 pays. Hommes et femmes d’entreprises présents sur le terrain, souvent très expérimentés, bénévoles, ils peuvent prodiguer de bons conseils en matière d’implantation à l’étranger. Leur rôle en matière de parrainage de PME et de conseil d’entrepreneur à entrepreneur, a été renforcé.
Leurs contacts à l’étranger peuvent être obtenus via le site portail de leur Comité national.

 

Les CCIFI
Les chambres de commerce et d’industrie françaises à l’international (CCIFI) sont désormais des partenaires officiels des réseaux publics à l’étranger, en particulier dans les pays où elles ont signé une convention avec le bureau local de Business France. Les CCIFI, structures privées de droit local qui s’autofinancent, ont une organisation fédératrice, CCI France International (ex. UCCIFE).
CCI France International comptait 113 chambres membres dans 83 pays fin 2015. Elles proposent en propre, selon les pays, une gamme de prestations d’accompagnement allant de la fourniture d’information et de conseil à des services de domiciliation, de coaching ou de formation. Elles travaillent en réseau avec les CCI territoriales en France, à travers leur structure commune CCI France International et préparent en commun avec les CCI en France, une offre commerciale d’accompagnement de bout en bout dénommée « CCI Implantation + », qu’elles ne manqueront pas de proposer aux Régions.
Lorsqu’elles interviennent dans le cadre de programmes publics, leurs tarifs sont évidemment diminués pour les entreprises. Rappelons que Business France a, en cours, cinq délégations de service public avec des CCIFI, celles-ci étant son représentant exclusif dans les pays concernés : Jordanie, Madagascar, Maroc, Pérou, Venezuela.

 

Les sociétés d’accompagnement privées
On les appelle aussi Sociétés d’accompagnement à l’international (SAI). Ce sont les organismes de conseil privés, qui peuvent offrir, selon les cas, des services allant de l’étude de marché ou du diagnostic stratégique jusqu’à la domiciliation dans un pays étranger en passant par l’hébergement dans des bureaux provisoires. Lorsqu’elles travaillent dans le cadre de programmes publics (États, Régions), leur coût pour les entreprises est évidemment moindre.
Outre des organismes rattachés à des banques (type Pramex, du groupe Banque Populaire) on range dans cette catégorie les OSCI/Opérateurs spécialisés du commerce international, membres de l’organisation du même nom.
Il est important de préciser que l’OSCI a favorisé, chez ses membres, le développement de bonnes pratiques et d’un référentiel métiers commun qui garantit une meilleure transparence des offres de prestations.
On peut se renseigner sur les spécialités géographiques, voire sectorielles, des sociétés membres, de même que sur leurs implantations à l’étranger, sur le site Internet de l’organisation, osci.fr, en utilisant le module « Trouver un expert à l’international » sur la page d’accueil (ci-après). Business France et de nombreuses régions ont des partenariats ponctuels ou récurrents avec ces sociétés.

 

Contacts
Les organismes cités
Business France : www.businessfrance.fr
CNCCEF : www.cnccef.org
CCI France International : www.ccifrance-international.org
OSCI : www.osci.fr

 

La première « Maison France » a ouvert en Chine

Issue d’une initiative portée par la Chambre de commerce et d’industrie française en Chine (CCIFC) avec le soutien de ses membres et des autorités françaises, la première « Maison France » à l’étranger a été officiellement inaugurée le 23 octobre 2015 à Pékin, en présence, notamment, du nouveau président de la CCIFC, Javier Gimeno, par ailleurs délégué général et P-dg de Saint-Gobain Asie-Pacifique. Cette Maison France Chine – c’est son nom officiel – se veut « pour tous », et non pas réservée à des entreprises de certaines régions ou de certains secteurs (comme les French Tech Hub pour les startups du numérique). Se voulant un « pied-à-terre » pour les entreprises françaises en Chine, et localisée dans un immeuble de trois étages au cœur de la capitale chinoise, dans le quartier commerçant de Sanlitun, la Maison France Chine y accueille non seulement les propres employés de CCIFC – sur un peu moins de la moitié de la surface, mais aussi les partenaires et « colocataires » qui ont soutenu le projet avec elle. « Le concept, c’est un lieu physique, qui regroupe plusieurs institutions orientées sur l’appui aux entreprises et qui puisse accueillir la communauté d’affaires française en Chine, nous avait confié Michaël Amouyal, directeur général de la CCIFC, à l’époque de son lancement. Il s’agit de rassembler ceux qui le veulent et ceux qui le peuvent dans un espace commun. » La CCIFC y a pour sa part installé son siège national, son bureau pékinois et ses bureaux de domiciliation dont le nombre a, pour l’occasion, pratiquement doublé (de 10 à 19). Un modèle pour d’autres pays ?

 

Les implantations de l’ex. Erai  reprises par des privés

Seules sept des 23 implantations à l’étranger que comptait l’ancienne agence régionale publique Entreprises Rhône-Alpes International (Erai) ont été reprises dans le cadre de la procédure de liquidation judiciaire de cet organisme, prononcée début juillet 2015. Toutes l’ont été dans le cadre de projets privés, portés notamment par les anciens responsables de ces implantations seuls ou en association avec des investisseurs et sociétés privées : Salvéo a ainsi récupéré les implantations à Casablanca, Dubaï, et en Chine ; Le Dom/Villafrance a repris l’Allemagne ; Eddy Diot a repris la Russie ; Simay Soylu la Turquie ; Jacques Rostaing et Aymeric Pons le Vietnam.
À noter que plusieurs des « ex. Erai » ont monté, en réseau, une société commune en France, Erai Monde, qui constitue leur point d’entrée et leur relais en France. Cette structure leur permet d’établir les contrats avec leurs clients selon le droit français. Ce réseau, qui a noué des accords avec des consultants indépendants à l’étranger, revendiquait, fin avril 2016, une couverture sur 60 pays.

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