fbpx

Guide business Chili 2015

Fort de ses 62 accords de libre-échange, le Chili est une économie solide et l’une des plus ouvertes au monde, la 7e d’après la Fondation Héritage. Investir au Chili signifie bénéficier de tous les avantages de l’Alliance Pacifique – qui regroupe en sus du Chili, la Colombie le Mexique et le Pérou – du Mercosur et des accords avec la zone Asie-Pacifique. 

 

Petit marché de 18 millions d’habitants, le Chili bénéficie de l’émergence d’une classe moyenne et de son ouverture internationale. Comme le montre le Panorama Social présenté le 26 janvier dernier par la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (Cepal), c’est au Chili que la pauvreté a le plus diminué en Amérique latine en 2013. De 10,9 % en 2011, le taux de pauvreté est passé à 7,8 % en 2013, faisant du Chili le 2e pays d’Amérique latine avec le taux de pauvreté le plus faible. D’après la Cepal, agence des Nations Unies basée à Santiago, après avoir connu une hausse moyenne de son produit intérieur brut (PIB) de 4,5 % entre 2001 et 2013, le Chili devrait encore afficher un bon résultat cette année, de + 3 %, ce qui serait supérieur à la moyenne régionale (+ 2,2 %).

Le Chili, partenaire commercial de l’Union Européenne depuis 2003, a signé 24 accords avec 62 économies, soit avec 85 % du PIB mondial et 63 % de la population mondiale. Une nouvelle clause du traité de libre commerce signé avec les États-Unis, la Chine et l’Australie entrée en vigueur au 1er janvier supprime toute taxe à l’exportation de produits chiliens vers ces marchés. Une filiale française implantée au Chili peut donc exporter dans ces mêmes conditions vers les États-Unis ou les principales économies asiatiques. À cet égard, Andres Rebolledo, le directeur de la Direcon (Direction générale des relations économiques internationales) assure que le Chili « est en train de négocier avec l’Indonésie » et souhaite « entrer en pourparlers avec les Philippines ».

Le Chili attire aussi les investissements directs étrangers (IDE) : avec plus de 20 milliards de dollars d’IDE en 2013, il s’est classé à la 17e place mondiale. Le pays veut aller plus loin figurant parmi les 12 États qui négocient l’Accord Trans-pacifique (TPP), représentant « un marché de 799 millions de consommateurs », d’après la Direcon. L’un des potentiels du TPP consiste à inclure de nouveaux produits dans la libéralisation des droits de douane, comme les produits agricoles à destination du Japon ou du Canada. Aujour-d’hui, l’économie du Chili repose sur la croissance chinoise et sa consommation de cuivre. Pour ce pays d’Amérique du Sud, l’exportation de ce métal rouge dont il est le premier producteur mondial constitue la moitié de la consommation globale de cuivre. Autant dire que quand le cours du cuivre va mal, c’est toute l’économie chilienne qui en pâtit. Il n’empêche : les projections d’investissement dans le secteur minier pour les huit prochaines années sont particulièrement impressionnantes, avec un chiffre global estimé à 104 milliards de dollars.

Le cours du métal rouge ayant baissé de 15 % l’an dernier, le gouvernement social-démocrate de Michelle Bachelet a lancé une politique de relance, fondée sur la diversification de l’économie et la modernisation de ses infrastructures. Dans le secteur médical par exemple, 2,5 milliards de dollars devraient être investis lors du premier semestre 2015 dans la construction de 14 hôpitaux. Le programme de Michelle Bachelet inclut aussi 60 nouveaux établissements hospitaliers et 332 centres de premiers soins (dispensaires) avant la fin de son mandat en 2017. Un ambitieux programme qui correspond à un investissement colossal de 59 milliards de dollars, englobant aussi les réparations des hôpitaux affectés par les séismes de 2010 dans le Sud près de la ville de Concepción et de 2014 à Iquique dans le Nord. Le pays veut par ailleurs réduire son écart avec les autres membres de l’OCDE. De 2,1 lits pour 100 000 habitants contre 4,9 pour l’OCDE en moyenne, l’objectif de ce plan d’investissement est d’atteindre 3,1 lits pour 100 000 habitants.

En juillet dernier, la présidente a annoncé un plan colossal de 28 milliards de dollars d’ici à 2021 pour moderniser les infrastructures du pays. Le métro de Santiago, le plus grand réseau sud-américain – construit par Alstom en 1975 – est en pleine expansion, avec la construction de deux nouvelles lignes. En novembre dernier, le ministre chilien de l’Économie Luis Felipe Céspedes a souligné « l’urgence » de moderniser le système logistique et portuaire du pays afin de « donner un nouvel élan aux exportations ». L’une des frontières entre le Chili et l’Argentine, « los libertadores » dans la cordillère des Andes – et aussi principal passage terrestre entre le Chili et le Mercosur (Marché commun du Sud) – va également être modernisée. Le ministère des Travaux publics chilien estime à 4 millions de tonnes la quantité de marchandises qui y transite par année et à 1,5 million le nombre de personnes.

Le plan de développement des régions extrêmes prévoit lui, des investissements à hauteur de 5 milliards de dollars entre 2012 et 2022 pour les régions isolées du Chili, comme la Patagonie où certains endroits ne sont accessibles que par bateau. Et pour faciliter l’accès aux régions les plus reculées du pays, 8 milliards de dollars devraient être investis au Chili cette année pour développer son tourisme (via aussi la promotion du Chili à l’étranger). Le but étant d’injecter « 13 milliards de dollars d’ici à la fin du gouvernement (mars 2017) », a indiqué le ministre chilien de l’Économie en janvier dernier. Avec le désert d’Atacama au nord, la Patagonie au sud, les 4 500 km de côtes à l’est et les montagnes andines à l’ouest, le visiteur n’a que l’embarras du choix. L’année 2014 a vu une hausse de 13 % des touristes français et américains par rapport à l’année précédente, 10 % des Allemands et 53 % des Brésiliens, ces derniers venant surtout au Chili pendant l’hiver austral (juillet-août) skier dans les stations de la cordillère des Andes, située à une heure de la capitale Santiago. Le ministère de l’Économie prévoit une hausse de 2 à 3 % de touristes étrangers cette année. Depuis la fin de la dictature du général Augusto Pinochet en 1989, le Chili s’est ouvert au monde et a retrouvé sa place parmi la communauté internationale. Seul pays sud-américain membre de l’OCDE, depuis 2010, le Chili est l’un des dix membres non-permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unie, instance qu’il a même présidée en janvier dernier.

Le Chili, qui détient notamment le niveau de corruption le plus bas de l’Amérique latine, culmine au 30e rang de l’indice de paix mondial (la France 48e). La socialiste Michelle Bachelet a retrouvé son fauteuil de présidente en mars 2014 après un premier mandat entre 2006 et 2010. Rentrée de New York où elle dirigeait ONU Femmes, elle a basé son programme de campagne sur une meilleure redistribution des richesses. Une réforme fiscale relevant le niveau d’imposition des PME chiliennes de 20 à 25 % a été votée au Congrès le 26 janvier dernier, le taux global d’imposition restant « très compétitif », estime Bruno Zanghellini, chef du Service économique de l’ambassade de France. Cette réforme ne change pas l’essence du modèle économique libéral du pays andin, qui caracole en tête des indices : en termes de risque pays, le Chili est noté Aa3 par Moody’s, AA- par S&P, A+ par Fitch et A2 par Coface (septembre 2014). Le rapport Doing Business de la Banque mondiale le classe ainsi au 41e rang, certes, derrière la Colombie (34e), mais loin devant le Brésil (120e).

Enquête et reportage réalisés par Laurie Fachaux, à Santiago

Pour voir la carte sur les projets routiers dans le plan national
d’infrastructures Chilien cliquer ici

Chiffres clés

Superficie : 756 096 km²
Population : 17,809 millions d’habitants
Chômage : 6 % au dernier trimestre 2014
Produit intérieur brut/PIB : 282 milliards de dollars (estimation) en 2014
Croissance économique : 1,7 % (estimation) en 2014 ; 3 % (prévision) en 2015
PIB par habitant (dollar) : 15 840 dollars (estimation) en 2014
Inflation : 4,6% en 2014
Importations de biens (janvier-novembre 2014) : 44,864 milliards d’euros (- 9,94 % par rapport aux onze premiers mois de 2013)
Premiers fournisseurs : Etats-Unis et Chine, avec des parts de marché respectives de 20,43 % et 20,04 %
Exportations de biens (janvier-novembre 2014) : 51,045 milliards d’euros (- 4,27 %)
Principaux clients : Chine, Etats-Unis, Japon, qui absorbent respectivement 24,25 %, 11,75 % et 10,24 % du total

Source : Institut National Statistiques (INE), Service économique, GTA/GTIS

Dernière édition

Bienvenue !

Connectez-vous

Créer un compte

Merci de compléter le formulaire

Réinitialisez votre mot de passe

Veuillez saisir votre nom d'utilisateur ou votre adresse e-mail pour réinitialiser votre mot de passe.