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Guide 2018 de l’accompagnement à l’export-France : Arnaud Vaissié, président de CCI France International

Le Moci. Quels sont les services des CCIFI les plus utilisés par les entreprises et les plus en progression ?

Arnaud Vaissié. Les plus utilisés sont la domiciliation et l’hébergement. Notre réseau possède 94 incubateurs et business centers dans le monde, un chiffre qui ne cesse de croître, car ils sont recherchés par les TPE-PME et quelques grands groupes. Quand mon groupe International SOS a implanté son premier cadre en Italie, c’était à la Chambre de commerce de Milan. C’était formidable parce que cadre se retrouvait dans un réseau d’affaires et un milieu pareil au sien. Autre service qui progresse beaucoup, l’hébergement, notamment des volontaires internationaux en entreprise (V.I.E). C’est d’autant plus important pour des jeunes avec peu d’expérience ou pas du tout. Les V.I.E évoluent ainsi dans un système encadré. D’autres services encore marchent très bien, comme la comptabilité. L’idée est de permettre aux développeurs de PME-TPE de se consacrer entièrement à la tâche du développement. Les Chambres proposent enfin des commerciaux à temps partagé, des services de recrutement et de ressources humaines.

 

Le Moci. La réforme du dispositif public de soutien au commerce extérieur prévoit, à titre d’expérimentation dès cette année, « le retrait de Business France dans huit pays », qui sont Singapour, Japon, Philippines, Hong Kong, Russie, Norvège, Belgique, Espagne. Est-ce que toutes les CCI sont capables d’offrir un service de qualité suffisant pour prendre la relève ?

A. V. Même si, bien sûr, il peut y avoir des différences entre pays, un grand nombre de Chambres est à niveau pour la qualité de ses services. Et ce, en particulier en Asie – Singapour, Malaisie, Thaïlande, Corée du Sud, Hong Kong, Japon, Chine, Philippines – où elles sont d’une grande qualité, avec en plus un fonctionnement en réseau et une compréhension régionale. À l’exception du Japon et de la Chine qui se suffisent à eux-mêmes, en Asie de l’Est il faut être régional. Or, les Chambres y sont portées par des communautés d’affaires dont les cadres sont les futurs dirigeants de demain, les grandes entreprises y envoyant régulièrement leur élite qui, le plus naturellement du monde, participe au rayonnement des chambres. S’agissant des retraits de Business France, l’objectif est de faire 1 +1 = 2,5, au lieu d’avoir des doublons entre nous, en mobilisant les forces des uns et des autres et en augmentant les courants d’affaires des sociétés qui viennent de France.

 

Le Moci. Est-ce que toutes les CCI des huit pays concernés seront candidates ?

A. V. Oui, les Chambres seront candidates. Mais elles ne seront pas seules, c’est ouvert. Ceux avec les meilleures offres gagneront les appels d’offres lancés d’ici quelques mois par Business France. Pour les Chambres à l’étranger, l’Asie est la région la plus intégrée. Mais vous avez aussi le cas du Maroc, dont la Chambre française, la plus grande du réseau, possède déjà une délégation de service public donnée par Business France. En Europe, en Amérique latine, il y a aussi des volontaires si Business France choisit de se retirer. De même, au Canada ou ailleurs.

Propos recueillis par François Pargny

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