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Spécial Régions 2017 : Occitanie

En Occitanie, on a fait le choix de ne pas dissocier économie régionale, export et attractivité. Ainsi, vice-présidente du Conseil régional en charge de l’innovation, la recherche et l’enseignement supérieur, Nadia Pellefigue, est également compétente pour le développement économique. C’est donc à elle, en particulier, de préparer la future agence régionale de développement économique qui doit voir le jour le 1er janvier prochain. « Une création, pas une fusion », insiste-t-elle. En clair, il s’agit de reprendre les compétences de tous les organismes économiques existants – notamment à l’international, de l’agence du développement économique de l’export et de l’innovation (Madeeli, structure de l’ex-région Midi-Pyrénées), Sud de France Développement (structure d’accompagnement de l’ex-région Languedoc-Roussilon) et d’Invest Sud de France. Une nouvelle structure juridique doit donc émerger. Celle-ci serait présentée par la présidente de l’exécutif régional, Carole Delga, fin septembre, le temps de dépasser les difficultés liées aux différences de statuts entre les entités actuelles (associations de loi 1901 pour certaines, sociétés d’économie mixte pour d’autres…). Ensuite, d’ici la fin de l’année, le Conseil régional devra régler le volet social d’une agence qui devrait réunir au total 160 personnes, toutes filières confondues.

Depuis juin, un directeur ou une directrice général(e) est recherché(e), « qui ne sera pas de chez nous, puisqu’aucune candidature interne nous est parvenue », confie Nadia Pellefigue, tout en précisant que le principal dirigeant du « bras armé de la Région » devra posséder « une expérience dans le privé et présenter des qualités de manager ».

À l’international, Nadia Pellefigue préside également les deux comités stratégiques existants, l’un pour l’export, l’autre pour les investissements directs étrangers (IDE). Un attelage indissociable, affirme-t-on en Occitanie. Du coup, le Comité stratégie Export pour chacune de ses actions devra aussi se préoccuper de l’attractivité du territoire. Si la Région emmène, par exemple, des entreprises sur un salon à l’étranger, il faudra en profiter pour rechercher des projets d’investissement et faire du marketing international. De même, les Maisons de l’international, créées par Sud de France Développement, devront dorénavant aller plus loin, notamment en matière d’attractivité, que la simple vente et promotion de produits régionaux », prévient Nadia Pellefigue, qui accompagnera Carole Delga en octobre au Maroc. Les deux élues auront ainsi l’occasion de se rendre à la Maison de l’international installée à Casablanca.

Dans le Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII), la partie export est aussi développée que celle consacrée à l’attractivité, un métier traditionnel des régions, ce qui n’est pas le cas dans tous les SRDEII. « Nous avons voulu sortir de l’incantatoire et présenter aux entreprises, primo-exportateurs comme sociétés aguerries à l’international, un dispositif pratique et simplifié », justifie la responsable régionale.

De façon concrète, le dispositif Pass Export promet à une entreprise pour un projet jusqu’à 40 000 euros une participation financière de 50 % et, entre 40 000 et 200 000 euros, une contribution régionale plafonnée sur mesure. En gros, les aides à l’export (90 % du soutien à l’international de la Région) sont des subventions, alors que les 10 % restant sont des aides remboursables pour des projets en matière d’attractivité (implantation, extension…).

François Pargny

 

Une démarche très structurée

Le volet Priorité Export-Attractivité du SRDEII d’Occitanie est fourni. Les partenaires sont regroupés au sein de deux comités stratégiques, l’un pour l’attractivité, l’autre pour l’export. La Région et ses agences, notamment par filière, sont appelées à développer des réseaux dans une série de pays : Allemagne, États-Unis, Chine, Japon, pays de la Méditerranée.

Les objectifs sont clairement exposés : pour l’attractivité, promouvoir l’offre régionale, prospecter de nouveaux investisseurs, les accueillir, ancrer durablement les investissements étrangers ; pour l’export, bâtir une stratégie régionale, adapter les outils d’accompagnement, organiser l’action des partenaires, poursuivre la structuration des filières d’excellence, exploiter le potentiel du nouveau nom de la région, Occitanie.

Dans cette démarche, certaines interventions paraissent incontournables :
• La Région encourage les TPE/PME à « Pensez export » dès leur création, en intégrant l’export dans leur stratégie par une détection et une sensibilisation accrues dans les territoires, mais aussi dans les incubateurs et pépinières d’entreprises,

• La Région accompagne les entreprises dans la construction de leur stratégie export et la définition d’un business plan export, en mettant à leur disposition les meilleurs outils d’information sur les marchés (études de marché, guide pratique des affaires), une connaissance des barrières tarifaires et non tarifaires, une maîtrise des obstacles techniques et réglementaires.

La Région intervient également pour l’adaptation de l’organisation dans l’entreprise en intégrant de nouvelles compétences (recrutement) ou en renforçant celles du personnel existant (formation).

• La Région soutient les démarches de prospection vers de nouveaux marchés et la promotion des produits/services ainsi que le déploiement de marques à l’international.

La Région accompagne l’entreprise dans l’adaptation de sa capacité de production et des produits eux-mêmes par rapport aux marchés visés.

• La consolidation des parts de marché, notamment à travers l’implantation commerciale à l’étranger, la création de joint-venture avec des partenaires étrangers, ou la croissance externe (acquisition) sera également accompagnée par la Région à travers son réseau de partenaires à l’étranger et des Maisons Sud de France.

Pour chaque action, le mode opératoire est décrit. Ainsi, pour l’attractivité, l’action « Accueillir de nouveaux investisseurs » est déclinée avec ses objectifs (proposer une offre structurée…), ses cibles, à savoir les bénéficiaires (investisseurs dans l’industrie…) et ses projets (projets d’implantation industrielle), les interventions de la région (parcours d’accompagnement…), les partenaires (agences régionales, Business France…). Sur le même modèle, pour l’export, l’action « Soutenir le développement export des PME », par exemple, fait l’objet d’une fiche détaillée (objectifs, cibles, l’action de la région (subvention…), etc.

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