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Témoignage : Luc Doublet, président de Nord France Invest

« Le Nord Pas-de-Calais va déjà au-delà de ce que préconise Nicole Bricq »

Pour Luc Doublet, pas de doute, « ce que préconise Nicole Bricq existe déjà et même au-delà en Nord-Pas-de-Calais ». Luc Doublet est bien placé pour dire ce qu’il pense des orientations du plan Bricq de redressement du commerce extérieur car, entrepreneur très engagé dans le développement de sa région, le Nord Pas-de-Calais, il cumule trois casquettes : chef d’une entreprise fortement exportatrice d’abord, Doublet SA, leader de la fabrication de drapeaux (plus de 40 % à l’export) ; animateur de la politique économique régionale en tant que président de Nord France Invest, une structure du conseil régional dédiée à l’international ; et enfin animateur du réseau consulaire en tant que vice-président de CCI International Nord-Pas-de-Calais. Témoin : l’ « Espace international » de Lille créé il y a quelques années et qui rassemble dans un même lieu différentes institutions du dispositif d’aide à l’export – Conseil régional, CRCI, CCI International Nord de France, Ubifrance, Nord France Invest – habituées à collaborer de longue date. « Tout est décidé en consensus et c’est cela qui est important pour que cela fonctionne », explique Luc Doublet. La nécessité de travailler ensemble s’est imposée « après que quatre délégations différentes de la Région soient allées en ordre dispersé en Chine pour les JO de Pékin. Il s’agissait d’une erreur stratégique majeure », relate-t-il. Mais, avertit ce bon connaisseur du microcosme du commerce extérieur français, il est nécessaire de « bien border le rôle de chacun ». Et de défendre le rôle des CCI dans ce contexte : « il ne faut pas oublier que les patrons aiment parler à d’autres patrons et c’est là où les CCI jouent tout leur rôle ». Un message à Mme Bricq alors que les CCI sont les grandes oubliées des premières orientations de son plan ? Sous l’impulsion de son président depuis deux ans, Nord France Invest a développé une double activité : aider à l’export les entreprises et attirer les investisseurs étrangers dans la Région. La structure compte une vingtaine de collaborateurs pour un budget de deux millions d’euros. Disposant d’une seule représentation à l’étranger, à Bruxelles, elle s’appuie sur ses partenaires pour ses besoins à l’étranger. « Pour les autres pays, nous nous appuyons sur Ubifrance ou les CCIFE, en fonction des compétences de chacun ». Pour l’heure, le plan Bricq suscite chez cet homme pragmatique beaucoup de questions concrètes. Sur la BPI par exemple : « Qui va la diriger : Oséo, Ubifrance, le FSI ? ». Sur Ubifrance encore : « On ne sait pas si l’agence va intervenir plus en amont ou plus en aval ». Et une petite inquiétude, suite à la priorité donnée aux PME et ETI capables de s’internationaliser durablement : « Il est fondamental d’aider les primo-exportateurs et de ne pas les laisser tomber. »

Isabelle Verdier

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