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Energies renouvelables : exploiter le potentiel naturel

Solaire, éolien, hydraulique. Le pays mise sur ces trois ressources pour réduire sa dépendance énergétique. Les opportunités sont réelles, notamment en matière d’étude de faisabilité et d’assistance technique.

Le Maroc nourrit de grandes ambitions dans le domaine des énergies renouvelables. L’enjeu est de taille, car le pays est largement dépendant des énergies fossiles importées et connaît une croissance rapide de sa consommation d’électricité (+ 7 % à + 8 % par an). Présentée en mars 2009, la nouvelle stratégie énergétique du pays vise à assurer la sécurité d’approvisionnement, l’accessibilité de l’énergie au meilleur coût, et la diversification des sources d’énergie. Priorité est donnée à la production d’énergies vertes, qu’il s’agisse du solaire, de l’éolien, ou de l’hydraulique. De façon concrète, d’ici à 2020, les énergies renouvelables devraient représenter 42 % de la puissance installée.

Le programme d’énergie solaire prévoit l’installation d’une capacité de 2 000 MW (mégawatts) entre 2015 et 2020. Sa mise en œuvre, qui a été confiée à l’Agence marocaine pour le développement de l’énergie solaire (officiellement dénommée Moroccan Agency for Solar Energy, Masen), représente un investissement de 6,2 milliards d’euros. Cinq sites ont été retenus couvrant une superficie de 10 000 hectares : Ouarzazate (500 MW), Aïn Béni Mathar (400 MW) dans le Nord-Est, Sebkhat Tah (500 MW), Foum Al Oued (500 MW), et Boujdour (100 MW).

La première centrale (500 MW) à réaliser est celle de Ouarzazate, dont la mise en service est prévue pour 2015. De nombreux opérateurs se sont positionnés sur ce projet, dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt général lancé en mars 2010. La phase 1 consiste à développer une centrale solaire à concentration (CSP) cylindro-parabolique d’une capacité de 160 MW. Son exploitation a été attribuée en septembre dernier au consortium mené par le saoudien Acwa Power International, avec les espagnols Aries et TSK. « Afin de partager les risques techniques, l’Agence marocaine pour le développement de l’énergie solaire mise sur différentes technologies et notamment les centrales dites « à tour ». On peut penser que, dans la seconde phase de ce projet, certaines entreprises françaises pourront faire valoir plus facilement leur expertise en rapport avec ces technologies », explique Joël Daligault, directeur du bureau de l’Agence française de développement (AFD) de Rabat. Par ailleurs, poursuit Joël Daligault : « des opportunités peuvent être saisies par les entreprises françaises notamment par le biais du Fonds d’étude et d’aide au secteur privé (Fasep) », un des instruments de l’aide publique française au développement.

En ce qui concerne l’éolien, EDF Energies Nouvelles, filiale d’EDF spécialisée dans la production d’énergie électrique d’origine renouvelable, a remporté, en partenariat avec le japonais Mitsui & Co, l’appel d’offres pour l’exploitation du parc éolien de Taza. Ce dernier, qui se situe à l’est de Fès, aura une puissance de 150 MW et sera équipé de 50 turbines Alstom, d’une puissance unitaire de 3 MW. Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un partenariat public-privé lancé par l’Office national de l’électricité (ONE) en mai 2011. Il doit être poursuivi par un processus d’appel d’offres complémentaire portant sur 850 MW. Comme pour le soleil, les autorités marocaines ont la volonté de valoriser des conditions de vent extrêmement favorables et prévoient de réaliser d’ici 2020 un programme d’au moins 2000 MW d’énergie éolienne.

Isabelle Arbona

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