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Trois questions à Jean-Paul Planchou, vice-président du Conseil régional, chargé du Développement économique et de l’innovation

Le Moci. La ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, a désigné les Régions comme chefs de file pour organiser l’export dans les territoires. Elle leur a ainsi demandé de compléter leur schéma de développement économique par un plan régional à l’internationalisation des entreprises (PRIE). Où en est-on en Ile-de-France ?

Jean-Paul Planchou. Le PRIE vient d’être adopté. Les partenaires du commerce extérieur – CCI Paris Ile-de-France, Bpifrance, Ubifrance, Région… – ont ainsi fixé six orientations prioritaires, à partir d’un diagnostic en Ile-de-France qui est comparable au paysage national. À savoir qu’il y a insuffisamment d’entreprises opérant à l’export, dans des secteurs à valeur ajoutée vers des destinations en croissance et, que s’agissant de l’appareillage de soutien au commerce extérieur, nos représentations ne sont pas forcément bien pourvues là où il faudrait. De fait, on se marche parfois sur les pieds alors qu’ailleurs, on est absent.

Donc, première orientation : un site unique pour informer et mettre en réseau les entreprises, créé sous la houlette de la CCI Paris Ile-de-France. Deuxième axe : un parcours Export proposé aux entreprises et c’est l’Agence régionale de développement (ARD) qui assurera la coordination de cette action. Les PME ont, en effet, besoin d’être accompagnées dans le temps. Elles souffrent encore plus de la solitude que du manque de financement.

Le Moci. Quelles sont les autres orientations retenues dans le PRIE ?

J-P P. La troisième orientation est la définition d’un programme d’actions à partir des filières stratégiques : santé, éco-activités, TIC, industries manufacturières (automobile, aéronautique, mécanique) : il y a de plus en plus de PMI qui réalisent, de fait, leur valeur ajoutée dans l’inter-filière. À ce propos, La Région ne veut dominer ni se substituer à personne, elle désire faciliter. En l’occurrence, elle respecte les chambres consulaires qui ont une antériorité, une expertise avérée. La Région veut simplement la meilleure utilisation des forces de chacun.
Quatrième orientation : qualifier les plateformes et les acteurs à l’étranger. Par exemple, aux états-Unis, nous sommes forts à Boston et à San Francisco mais ailleurs ? De même qu’en Chine, tous les acteurs franciliens sont représentés à Shanghai et Pékin mais pas à Chengdu. Est-ce raisonnable ? La question sera clairement posée lors du prochain comité régional de pilotage du PRIE en décembre. Cinquième et sixième axes, la création du comité régional de suivi et la mise en place d’une batterie d’indicateurs, ce que nous considérons comme prioritaire tant les Français n’ont pas vraiment la culture de l’évaluation et du résultat.

Le Moci. Envisagez-vous de créer de nouveaux outils ou de les modifier ?

J-P. P. Oui, à la Région, dans le domaine de l’action économique, nous avons la volonté depuis 2010, début du mandat en cours, de simplifier et rationaliser les politiques et les structures afférentes. à partir des quatre organismes économiques associés à la Région, – ARD, Centre francilien de l’innovation, Agence régionale du numérique et Lieu de design – une plateforme d’actions Paris Région Entreprises a été mise sur pied. En outre, les trois premiers vont déménager durant le premier trimestre 2014 et être localisés dans un même immeuble, rue de Cambrai, dans le XIXe arrondissement de Paris. Quant au Lieu de Design, la Région a été convaincue de ne pas l’éloigner, dans un premier temps, de son écosystème. En tout cas, ces évolutions fortes attestent la volonté du président Huchon de privilégier le développement économique comme priorité régionale.

Propos recueillis par François Pargny

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