fbpx

Secteurs porteurs : agroalimentaire, santé, énergies renouvelables…

La Tunisie présente des besoins dans toute une série de secteurs, certains traditionnels, comme l’agroalimentaire et les phosphates, d’autres émergents, à l’instar des énergies renouvelables.

L’État tunisien n’ayant toujours pas annoncé son programme d’infrastructures, ni les projets qu’il souhaiterait lancer en PPP (partenariat public-privé), il est difficile de présenter des priorités. Les ports pourraient avoir la préférence, à côté des infrastructures sociales et des voies de communication dans les régions pauvres de l’intérieur du pays.

D’autres secteurs devraient offrir des opportunités dans les années à venir, mais il est encore un peu tôt. Il s’agit du tourisme, clé de voûte de l’économie de la Tunisie, qui serait diversifié (tourisme culturel, thermal, de montagne…) et du commerce (grande distribution, franchise…). 
Dans l’immédiat, il vaut mieux compter sur le secteur privé et les secteurs émergents, comme les énergies propres. 

F. P.

Agroalimentaire : un secteur demandeur de machines


Le machinisme agricole français se porte bien au pays du jasmin. 
Le spécialiste des pulvérisateurs Caruelle-Nicolas, qui possède un distributeur en Tunisie depuis 2010, y a vendu deux nouvelles machines lors d’une mission organisée en avril dernier. Toujours en 2010, quelque dix entreprises tricolores de la filière viticulture-oléiculture avait franchi la Méditerranée. « Avec l’Union centrale des coopératives viticoles, nous travaillons à l’heure actuelle sur une mission d’affaires les 13 et 14 juin prochains », indique Selim Gritli, conseiller export en charge de l’agroalimentaire, de l’agriculture et de l’emballage à la Mission économique Ubifrance à Tunis. 

La Tunisie pousse notamment ses oléiculteurs à conditionner leurs produits en leur attribuant des subventions : aides à l’investissement, participations à des salons à l’étranger comme le Sial, etc. Le pays du jasmin est le quatrième producteur mondial d’olives, mais comme 85 % de la récolte est exportée en vrac, l’État favorise ainsi la valeur ajoutée. « Les distributeurs tunisiens cherchent des machines de conditionnement et d’embouteillage. Il y a aussi de place pour d’autres producteurs, comme les fabricants d’étiquettes », assure Selim Gritli. 

L’agroalimentaire est le principal bénéficiaire de la ligne de crédit française de 40 millions d’euros, mise à la disposition de PME tunisiennes exportatrices, souhaitant acheter des biens et services français. Différents secteurs en ont ainsi profité : réfrigération, horticulture, viticulture, serres, boulangerie industrielle, etc. « Depuis fin mars, nous avons encore enregistré quatre dossiers, deux dans l’agroalimentaire et deux dans la plasturgie », souligne Mickaëlle Chauvin, attachée au Service économique régional (SER) à Tunis. C’est le SER qui est chargé de l’instruction des dossiers. 

F. P.


Infrastructures : deux ports prioritaires

C’est la déception. Les projets d’infrastructures ne sont pas sortis. Non pas qu’ils n’existent pas. Une liste a même été dressée, mais aucune hiérarchie n’a été fixée. 
Seule certitude, le port en eau profonde d’Enfidha se fera pour des raisons d’engorgement de celui de Rades et de désenclavement du sud. Rades est justement l’autre priorité. Incontournable pour le transport de conteneurs. Dans son sillage, des zones logistiques devraient être créées. Rappelons que l’État, aux lendemains de la révolution, avait annoncé que le programme d’infrastructures, qui faisait la part belle au littoral (80 % des investissements), serait réorienté vers les régions intérieures (80 % des investissements au lieu de 20 %). Par ailleurs, le XIIe plan 2010-2014 « consacre 548 millions de dinars (275 millions d’euros) au financement global des infrastructures » et « l’État recherche toujours les bailleurs de fonds pour financer 80 et 85 % des différents projets », explique Michèle Feki, conseiller export en charge des infrastructures, du transport et de l’industrie à la Mission économique Ubifrance à Tunis. 

F. P.

Énergies renouvelables : hiérarchiser les projets du Plan solaire

L’Agence nationale de maîtrise de l’énergie (ANME) a lancé un appel d’offres auprès des cabinets d’ingénierie. 
Son objectif : revoir les priorités du Plan solaire tunisien (PST), lancé dans le sillage du Plan solaire méditerranéen (PSM) en 2009. De façon concrète, le PST comprenant quelque 40 projets, il convient tout d’abord d’établir une hiérarchie. Ensuite, la réglementation n’est pas assez précise. Enfin, il faut trouver une solution quant au prix de rachat de l’énergie produite. « Le prix proposé à l’heure actuelle par la Steg (Société tunisienne de l’électricité et du gaz) n’est pas incitatif », constate Michèle Feki, conseiller export en charge des infrastructures, du transport et de l’industrie à la Mission économique Ubifrance à Tunis. Or, la Tunisie aurait besoin d’augmenter sa production électrique d’environ 200 mégawatts (MW) dans les prochaines années. Dans le PST, il est prévu que la capacité de production en énergies renouvelables atteigne près de 1 000 MW en 2016 et 4 700 MW en 2030. La part de l’électricité verte dans la capacité nationale de production électrique passerait ainsi à 16 % puis 30 %. 

F. P.


Mines : cinq projets en cours dans les phosphates


Cinq grands projets devraient être réalisés dans les années à venir (voir carte en bas de page). 
Deux usines sont déjà en construction, l’une pour valoriser des phosphates à Mdhilla, près de Gafsa, sur financement de la Banque européenne d’investissement (140 millions d’euros), l’autre, une unité de production de la Société tuniso-indienne des engrais (Tifert) à Gabès. Près de Gafsa également, centre du bassin minier, à Oum El Khecheb, une unité d’extraction et de laverie de phosphate est également projetée. Au sud-ouest de Gafsa, dans la laverie de Metlaoui 4, une ligne de production de phosphate doit encore être renouvelée. Enfin, près du Kef, à Sra Ouertane, une étude a été lancée, portant sur l’exploitation et la production de phosphate, un projet qui comporte la mise en concession de 25 % du gisement et l’extraction de 4 millions de tonnes par an. 

F. P.

Santé : des hôpitaux bondés

Les Libyens et les Algériens sont des clients traditionnels des hôpitaux et des cliniques tunisiens qui sont bondés. Pour les équipementiers français, il y aurait donc un créneau à exploiter. 
Mais attention aux entreprises indiennes, très agressives sur ce marché. Sans oublier les concurrents traditionnels, comme les Allemands. Conseiller export en charge du pôle mode-habitat-santé à la Mission économique Ubifrance à Tunis, Aïda Hamrouni aimerait organiser une mission dans la santé en 2013. Selon elle, un groupe privé tunisien investirait dans un hôpital à Tunis. 

F. P.

Dernière édition

Bienvenue !

Connectez-vous

Créer un compte

Merci de compléter le formulaire

Réinitialisez votre mot de passe

Veuillez saisir votre nom d'utilisateur ou votre adresse e-mail pour réinitialiser votre mot de passe.