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Témoignages : Cousin Biotech soigne ses opérations douanières

La PME lilloise Cousin Biotech (1), qui exporte 82 % de sa production, s’est dotée d’un petit service logistique. Elle sélectionne ses transporteurs et prestataires en fonction de leur capacité à dédouaner, de leur fiabilité et de leur rapidité. 

Lorsqu’il s’agit d’export, le moindre pépin se paye cash. Spécialement pour les procédures douanières. François Tortel, directeur commercial et du business developpement du fabricant d’implants chirurgicaux Cousin Biotech, en témoigne : « Une marchandise bloquée en douane implique des frais de stockage et des retards de livraison de plusieurs jours. Nous faisons donc tout notre possible pour anticiper au maximum les problèmes que pourraient avoir nos transitaires au moment de l’exécution du dédouanement ». L’un des rôles de François Tortel est d’éviter au maximum les incidents en douane. 

Cela nécessite une veille permanente et un savoir-faire douanier précieusement conservé en interne. « Nous nous tenons constamment au courant de l’évolution des actualités douanières, via les informations parues dans la presse ou les conseils de nos prestataires », explique François Tortel. Le service commercial doit en effet avoir soigneusement préparé le terrain lorsque ceux-ci viennent enlever les colis. « Il faut que les documents nécessaires en douane import dans le pays de destination (licence d’importation, autorisation de mise sur le marché) soient présents dans le colis, pour que le prestataire puisse localement exécuter le dédouanement », poursuit-il. La PME de 85 personnes exporte dans 45 pays avec une présence très forte en Europe et en Amérique du Nord. Tout part de Lille, où les commandes d’implants et d’autres textiles médicaux sont traitées par la petite équipe logistique constituée de trois personnes : un responsable du stockage et des expéditions et deux collaborateurs chargés de la planification et de l’ordonnancement. Celles-ci travaillent en étroite collaboration avec chacune des trois divisions commerciales. « Avant de faire appel aux transporteurs, les assistantes commerciales effectuent pour chaque commande une revue de contrat afin de vérifier la commande et les autorisations de distribution du client au regard des autorisations de mise sur le marché de nos produits », explique François Tortel. 

Le choix des transporteurs dépend ensuite beaucoup de la destination, mais aussi du prix, de la fiabilité, de la rapidité et de la capacité à dédouaner. « Il est également fonction du choix du client dans les cas d’Incoterm départ, mais les frais de transport sont très majoritairement refacturés à nos clients-distributeurs », précise le directeur commercial. L’élaboration du panel de prestataires a été un travail minutieux et de longue haleine. L’objectif était d’éviter au maximum les ruptures dans la chaîne de transport afin d’avoir le service de livraison le plus rapide et le plus sûr possible. Cinq grands acteurs ont émergé (DHL, UPS, Fedex, TNT, Schenker). « Ce noyau dur fait la part belle aux expressistes, qui sont rapides et compétitifs en termes de prix à cause de l’importance des volumes qu’ils traitent. De plus, ils ont une grande expérience des douanes sur de très nombreuses destinations deviennent donc de plus en plus fiables », observe François Tortel. Ce panel est désormais très stable, d’autant plus que le coût de transport est relativement faible pour les produits à haute valeur ajoutée de Cousin Biotech. À titre d’exemple, une expédition de trois cartons au Canada pour une valeur de 50 000 euros coûte de l’ordre de 800 euros et une expédition similaire sur l’Europe près de dix fois moins. 
« Comme nous exportons beaucoup, le volume total de nos expéditions nécessite que nous suivions de près nos coûts de transport. Mais le plus important dans le secteur médical reste la fiabilité et la rapidité du service », insiste François Tortel, qui précise : « C’est pour cette raison que nous attachons autant d’importance à la préparation des documents qui accompagnent les expéditions. Heureusement, les problèmes sont rares. Et nous mettons immédiatement tout en place pour qu’ils ne se renouvellent pas, l’erreur étant malheureusement en matière de commerce international une bonne occasion d’apprendre. » 

Ph. D.

(1) Voir aussi « PME à l’international : Cousin Biotech, Leader européen des implants chirurgicaux » Le Moci n° 1861 du 4 mars 2010.

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