Témoignages : Markem-Imaje trie sur le volet ses partenaires

La filiale du groupe américain Dover travaille avec quatre grands prestataires, qui traitent 80 % de ses flux. Mais le post-acheminement est souvent confié à des partenaires locaux.

Acteur mondial majeur des solutions d’identification et de traçabilité de produits, lauréat du prix Performance et qualité douanière du « Palmarès Moci des PME leaders à l’international 2010 » (voir Le Moci n° 1879 du 9 décembre 2010), le groupe Markem-Imaje dessert commercialement plus de 120 pays à partir de sites de production et de distribution implantés dans toutes les régions du monde. Dans ce dispositif, la France joue un rôle important puisque Bourg-lès-Valence (Drôme) abrite la direction mondiale de Markem-Imaje, filiale à 100 % du groupe américain Dover. « Bourg-Lès-Valence est aussi la plateforme de distribution pour l’Europe, ce qui explique la part très importante de l’international (76 % en 2010) dans le chiffre d’affaires de Markem-Imaje SAS (224,4 millions d’euros en 2010) », indique Thierry Lallemant, vice-président supply chain. 

« La typologie des prestataires logistiques et de transport dépend d’abord des contraintes de notre business », explique-t-il. Tout naturellement, il recherche des prestataires qui ont une couverture mondiale. Les problématiques de délais et de fiabilité de livraison sont également très importantes, notamment lorsqu’il s’agit de dépanner les lignes de production des clients. 

« Les prestataires sont invités à réaliser localement des opérations d’assemblage, à assurer une parfaite traçabilité des flux et à entretenir un partenariat étroit avec les douanes, surtout dans les pays non communautaires, de façon à effectuer rapidement les opérations et avec une parfaite fiabilité », détaille Thierry Lallemant. Autre facteur qui prend de l’importance, leur capacité à établir des liens électroniques entre Markem-Imaje, ses clients et ses fournisseurs. « Cela automatise les échanges d’informations et fiabilise la qualité de la prestation. »

La prise en compte de l’ensemble de ces éléments a permis à Markem-Imaje d’identifier les partenaires les plus performants par type de prestations et par secteur géographique. « Très vite, nous avons sélectionné un nombre limité de partenaires. La mise en place d’une contractualisation nécessite en effet des investissements parfois importants chez nos prestataires, mais également chez nous, ainsi qu’un temps de mise en place assez long. Cela ne peut pas fonctionner efficacement avec des prestataires trop nombreux ou amenés à changer régulièrement », souligne le vice-président supply chain. 

Dénicher l’oiseau rare
L’ensemble de ses prestataires permet à Markem-Imaje de couvrir de manière satisfaisante l’ensemble de ses besoins, lesquels sont extrêmement variés – l’entreprise utilise tous les modes de transport. « Les opérateurs qui subsistent sur ce marché qui s’est concentré sont tous performants, mais ils ne le sont pas dans tous les domaines. Cela oblige à un important travail pour identifier leurs performances sur chacune de leurs activités. Il faut aussi être capable de dénicher parfois l’oiseau rare pour une prestation ciblée vers un pays bien précis », explique Thierry Lallemant.

Sans surprise, ce sont des prestataires possédant des réseaux mondiaux (UPS, TNT, Fedex, Schenker, DHL, Panalpina…), qui tiennent les premiers rôles à l’international. « Mais sur certains pays, nous pouvons être amenés à travailler avec des prestataires locaux si la qualité de la performance d’un de nos partenaires n’est pas au rendez-vous. Au total, nous travaillons avec une vingtaine de prestataires, trois ou quatre d’entre eux traitant 80 % de nos flux. Cet effet de volumétrie permet d’être optimum aussi sur le plan tarifaire », assure-t-il. Des équipes internes assistent en permanence les prestataires pour démêler le casse-tête que représentent des opérations de dédouanement dans plus de 120 pays. « C’est un travail qu’effectuent ensemble le commissionnaire en douane, qui est en général le transporteur, la douane du pays concerné et nos services import-export », poursuit-il. Dans tous les cas, l’objectif principal est d’assurer la continuité de la chaîne logistique. « Cela demande d’identifier les bons maillons et de retenir les meilleurs acteurs, puis d’anticiper au mieux les contraintes qui ne manqueront pas de se poser à chaque interface », insiste le vice-président supply chain de Markem-Imaje. Ce rôle de coordination est la condition d’une supply chain intégrée et performante. 

Ph. D.