Bolloré Ports / Égypte : l’opérateur portuaire français a annoncé le 28 janvier que le consortium qu’il forme avec la maison de commerce japonaise Toyota Tsusho Corporation et l’entreprise de transport maritime nippone Yusen Kabushiki Kaisha avait signé le 19 décembre une convention de concession avec l’Autorité générale de la zone économique du Canal de Suez, en vue de construire, équiper et gérer un terminal roulier à Port-Saïd, en Égypte. Le consortium s’engage à investir 150 millions de dollars soit environ 136,2 millions d’euros pour l’acquisition des équipements et l’aménagement des infrastructures.
Ce terminal offrira des services dédiés à l’industrie automobile notamment en matière d’importation, d’exportation et de réexpédition de véhicules vers les marchés et ports des pays voisins. À l’issue des travaux en 2021, le consortium sera en mesure d’assurer la manutention de près de 800 000 véhicules par an.
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Huile de palme / Malaisie : le 28 janvier, les cours de l’huile de palme en Malaisie ont soudainement chuté de 10 %, enregistrant leur plus importante baisse quotidienne depuis près de onze ans, selon la société française indépendante Agritel, experte en stratégies des marchés agricoles et agro-industriels. Ils ont ainsi atteint 2 616 ringgit malais la tonne (t) à Kuala Lumpur soit environ 581,4 euros. Deux causes majeures expliquent ce phénomène selon Agritel. La première est la récente prise de parole du gouvernement indien, annonçant un boycott des importations d’huile de palme de Malaisie, important producteur mondial. Cette décision, indique le spécialiste des marchés de l’agri-industrie, intervient en représailles aux critiques du gouvernement malaisien sur l’action de l’Inde dans la région du Cachemire. « Alors que sur l’année 2019, 24 % de la production malaisienne a été exportée vers l’Inde, il n’en fallait pas plus pour affoler ce marché », analyse Agritel. Ensuite, la propagation du coronavirus en Chine « inquiète fortement les opérateurs de l’ensemble des matières premières ».
L’effondrement des cours de l’huile de palme n’est pas sans conséquence pour les agriculteurs français, puisque le colza est particulièrement dépendant des cours des huiles, rappelle encore Agritel. « Depuis le début de la baisse de l’huile de palme il y a deux semaines, les cours du colza sur Euronext ont perdu -23 euros/t, soit un repli de plus de 5 % », a déclaré Arthur Portier, consultant chez Agritel.
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