Au deuxième trimestre, les exportations et les importations de biens des pays du Groupe des vingt (G20), qui représentent 80 % du commerce mondial, ont diminué de 3,1 % et 2 % par rapport au premier trimestre, selon les données de l’OCDE. Les échanges de services ont également marqué le pas.
Avec une demande mondiale en berne et des prix des matières premières, notamment de l’énergie, en baisse, les balances commerciales des pays les plus développés enregistrent globalement une baisse de régime.
La chute des prix de l’énergie a ainsi contribué à réduire la valeur des échanges commerciaux en Amérique du Nord, observe l’OCDE. Les exportations et les importations ont diminué de 5,7 % et de 2 % aux États-Unis, tandis que les exportations canadiennes ont diminué de 3,7 % et que les importations sont restées stables.
Dans l’Union européenne (UE), les exportations ont diminué en Allemagne et en Italie, mais ont progressé à un rythme soutenu, malgré un ralentissement, en France, tirées par le matériel de transport, notamment aéronautique. Les importations de l’UE se sont contractées de 1,2 %, principalement en raison de la baisse des prix de l’énergie. Hors UE, les exportations ont augmenté de 2,1 % au Royaume-Uni, reflétant de fortes ventes de machines et de matériel de transport.
Enfin, le commerce de marchandises s’est fortement contracté en Asie de l’Est. Les exportations ont chuté de 5,7 % en Chine, en partie en raison de la baisse des ventes d’appareils électroniques grand public. Avec la réduction en valeur des achats d’énergie, les importations ont nettement reculé au Japon (- 8,1 %) et en Corée (- 7,9 %). La chute des prix des matières premières a fait baisser les exportations en Australie et en Indonésie.

Après une forte hausse, les exportations de services fléchissent
Les estimations préliminaires du commerce international de services du G20 en valeur indiquent un ralentissement marqué au deuxième trimestre. Selon les estimations de l’OCDE, les exportations et les importations ont augmenté respectivement de 0,2 % et 0,6 % au deuxième trimestre, alors qu’elles avaient enregistré une croissance de respectivement 4,5 % et 8,8 % sur les trois premiers mois de l’année.
Les exportations de services ont augmenté de 1 % aux États-Unis, tandis que les importations ont diminué de 1,3 %, principalement en raison de la baisse des dépenses de transport et de voyage. Au Canada, les voyages et les services aux entreprises ont stimulé les exportations. En Allemagne, les voyages et les services aux entreprises ont entraîné une baisse des exportations (- 1,7 %) et une hausse des importations (+ 1 %).
L’Australie et la Corée font exception
Les importations françaises de services ont fortement reculé (-7,2 %) en raison de la baisse des dépenses de transport et de voyage. Au Royaume-Uni, les exportations de services ont diminué de 1 %, tandis que les importations ont augmenté de 2,9 % en raison de la hausse des achats de services financiers, de propriété intellectuelle et de services aux entreprises.
A contrario, le commerce des services s’est nettement développé en Australie et en Corée. En Australie, ce sont les voyages et le transport de passagers qui ont été les principaux moteurs de la croissance des exportations, tandis qu’en Corée, ce sont les voyages, la finance et les TIC qui ont tiré les exportations vers le haut.
Les importations de services ont chuté de 4,2 % au Japon, reflétant une baisse des dépenses des services aux entreprises, tandis que les exportations ont légèrement augmenté. Enfin, la baisse des recettes de transport a entraîné une diminution des exportations de services en Chine (-4,4 %), et les importations ont baissé de 1,4 %.
S.C.