C’est l’un des mesures concrètes annoncées à l’issue du 29ème sommet Union européenne (UE)-Japon, qui s’est tenu le 13 juillet à Bruxelles : la suppression des restrictions aux importations alimentaires en provenance du Japon, instaurées après la catastrophe nucléaire de Fukushima de 2011. Les autorités japonaises pourraient, en retour, accélérer les délais d’examen des demandes européennes d’exportation de viande.
Concrètement, le règlement de la Commission levant ces mesures a été validé le jour même par les États-membres « Cette levée des mesures est possible grâce aux très bons résultats obtenus lors des contrôles effectués sur les produits par les autorités japonaises et les États membres » précise la Commission dans un communiqué.
Pour rappel, prises peu après l’accident nucléaire de Fukushima, en 2011, les mesures européennes imposaient des analyses approfondies de la radioactivité des produits alimentaires pour les humains et les animaux avant exportation, autrement dit avant qu’ils ne quittent le Japon pour l’UE. Une teneur maximale stricte de 100 Bq/kg est en vigueur dans l’UE depuis juin 2011 pour les denrées alimentaires provenant du Japon. « Cette limite a toujours été pleinement respectée, ce qui prouve l’efficacité des systèmes de contrôle et de surveillance japonais » indique la Commission.
Réexaminées tous les deux ans depuis 2011, ces restrictions avaient été progressivement levées sur un certain nombre de produit qui respectaient les normes européennes : après le dernier réexamen en septembre 2021, les analyses préalables à l’exportation avaient été limitées aux champignons sauvages, à certaines espèces de poisson et à certaines plantes sauvages comestibles.
Bruxelles attend toutefois des autorités japonaise qu’elles restent vigilantes. « Maintenant que les restrictions sont abolies, il importe que le gouvernement japonais continue à contrôler la radioactivité sur sa production intérieure, indique le communiqué. Cela concerne en particulier les poissons, les produits de la pêche et les algues proches du site de dissémination des eaux de refroidissement contaminées. Il convient de surveiller notamment la présence de radionucléides, y compris le titrium. Il importe aussi que le gouvernement japonais rende tous les résultats publics ».
Autre avancée de ce Sommer dans le domaine du commerce, l‘UE et le Japon se sont mis d’accord sur les délais pour l’approbation des demandes d’exportation de viande bovine présentées par les États membres de l’UE ainsi que pour la reconnaissance mutuelle du principe de régionalisation pour la grippe aviaire hautement pathogène. Ils se sont également engagés à accélérer les négociations sur les flux de données, dans le but d’arriver à un accord cette année.