Lors de la visite du ministre délégué en charge du Commerce extérieur au Japon les 23 et 24 avril, il devait être essentiellement question d’attractivité, de francophonie et des Français de l’étranger, trois attributions de son ministère. Franck Riester a également inauguré le pavillon France à l’Expo universelle d’Osaka.
A moins d’un an de l’ouverture de l’Exposition universelle d’Osaka, le ministre délégué a donné, le 23 avril, « le premier coup de pelle » du chantier de construction du pavillon français à l’exposition universelle Osaka, en présence du maire de la ville, également président de l’équivalent du Medef local, et du président de l’association Osaka 2025. Le lendemain à la résidence de France à Tokyo, les acteurs et partenaires nippons et français de ce projet seront reçus en grande pompe, en présence d’Hanako Jimi, la ministre en charge de l’Exposition.
Si l’on ajoute à cette séquence les visites, également au programme, du lycée français de Kyoto, de la villa Kujoyama (résidence accueillant 15 artistes français par an) et de l’Institut français du Japon-Kansai (dédié au rayonnement de la langue et de la culture françaises), le déplacement de Franck Riester est définitivement placé sous le signe du soft power. Un concept que le gouvernement et certains organismes commerciaux nippons mettent en avant (et avec succès) depuis une vingtaine d’années grâce au « Cool Japan ».
Mais l’axe fort de cette visite sera l’attractivité de le France. Franck Riester a en effet rendez-vous avec Yuichi Kitao, le P-dg de Kubota, constructeur de tracteurs, d’engins de génie civil et d’équipements de travaux. C’est dans l’Hexagone, à Crépy-en-Valois (Oise) a ouvert son centre de R&D européen sur l’électrification des tracteurs. Objectif de cette rencontre : valoriser l’écosystème français à un moment où celui-ci met le cap sur la réindustrialisation.
Rencontres avec Kubota et Mitsubishi
Le ministre délégué rencontrera également le P-dg de Mitsubishi Electric, Kei Uruma. Présent en France depuis les années 1970, le géant nippon y emploie 600 personnes et vient de racheter Aircalo, fabricant de climatisations réversibles alimentées à l’eau chaude.
Cette opération séduction sera complétée un temps d’échange avec la communauté française installée au Japon, estimée à 16 000 personnes dont 12 000 inscrites sur les listes consulaires. Enfin, Franck Riester rencontrera Ken Saito, le ministre de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie. Au programme de leurs échanges : le nucléaire civil, l’aéronautique (Japan Airlines a passés commande de 32 appareils Airbus en mars dernier), ainsi que les métaux critiques.
Quatre mois après la signature d’une feuille de route sur la coopération franco-japonaise, ce déplacement « bat le fer tant qu’il est chaud ». Il précède également une séquence japonaise en France puisque le pays sera l’invité d’honneur du prochain salon Vivatech où unen délégation d’une quarantaine de dirigeants des secteurs privé et public sont attendus du 22 au 25 mai à Paris.
Sophie Creusillet
