A l’occasion de la publication des résultats de son septième baromètre export, Euler Hermes a publié à nouveau ses prévisions mises à jour d’augmentation de la demande mondiale adressée aux exportateurs français. Avec quelques modifications à la marge dans le détail par marché, elles confirment un fort rebond.
Le montant global de la demande supplémentaire de biens et services adressée aux exportateurs français reste le même que lors de la première publication de ces prévisions, le 7 février dernier, soit 59 milliards d’euros (Md EUR) pour 2021 (et 47 Md EUR en 2022), dans le contexte d’un fort redémarrage des échanges mondiaux. En 2020, la baisse de la demande adressée aux exportateurs tricolores avait atteint -125 Mds EUR.
Selon Euler Hermes, le commerce mondial de biens et services en volume devrait ainsi rebondir de + 7,9 % en 2021 et de +6 % en 2022 après un recul de -8,1% en 2020.
Ce rebond important, principalement dû à la reprise progressive de l’activité économique dans la plupart des régions, est toutefois freiné par « les nombreux facteurs qui perturbent depuis plusieurs mois les chaînes d’approvisionnement internationales (tensions sur le fret maritime, pénuries de conteneurs et des intrants, etc) ». Euler Hermes estime que ces perturbations coûteront en 2021 -1,7 point de croissance au commerce mondial.
Dans ce contexte néanmoins porteur, les exportations françaises de biens et services en volume croîtront de + 8 % en 2021 et de + 5,7 % en 2022, prévoit l’assureur-crédit, après avoir chuté de -16,6 % en 2020.
Où seront ces débouchés additionnels ?
Europe, Etats-unis, Chine
D’abord principalement en Europe, avec +7,2 Md EUR à saisir en Allemagne en 2021, +4,5 Md EUR en Belgique et +4,3 Md EUR en Espagne.
Egalement porteurs en Europe pour les exportateurs français, le Royaume-Uni (+4,2 Md EUR de demande additionnelle), l’Italie (+3,8 Md EUR), la Suisse et le Licechtenstein (+2,8 Md EUR), les Pays-Bas (+2,4 Md EUR), la Pologne (+0,9 Md EUR) et l’Irlande (+0,7 Md EUR).
Au grand export, +6,6 Md EUR seront à saisir aux Etats-Unis en 2021, et +2,3 Md EUR en Chine. Le Japon sera également porteur avec +0,9 Md EUR supplémentaires adressés à la France.
Par secteurs, certains bénéficieront plus directement de ce surplus de demande externe, dont les équipements de transport (+5,2 Md EUR), l’agroalimentaire (+4,9 Md EUR) et le secteur pharmaceutique (+4,8 Md EUR).
D’autres secteurs seront également porteurs de demande additionnelle aux exportateurs français : Chimie (+4,6 Md EUR), machinerie et équipements (+4,2 Md EUR), services de transport (+3,4 Md EUR), énergie (+3,2 Md EUR), métaux (+2,8 Md EUR), appareils électroniques (+1,9 Md EEUR). Les autres biens génèreront +2,5 Md EUR de demande supplémentaire.
« En 2021, l’export sera indéniablement la clé de la reprise pour les entreprises françaises, commente Clarisse Kopff, CEO et présidente du directoir du groupe Euler Hermes. De belles opportunités existent pour combler les manques à gagner de 2020, avec +59 Mds EUR de débouchés additionnels export à capter en 2021 et +47 Mds EUR en 2022, tant chez nos voisins européens que dans les régions plus éloignées témoignant d’un rebond économique rapide et dynamique. Pour les saisir, il faudra faire preuve d’audace et de vigilance, au niveau de l’organisation des chaînes logistiques mais aussi des zones ciblées. Nos exportateurs l’ont compris : optimisme et volontarisme seront, à n’en pas douter, les maîtres mots de l’appareil exportateur français cette année ».