Les cimentiers français Lafarge et suisse Holcim ont signé dans la nuit du 18 au 19 août un accord avec Caracas entérinant la nationalisation de leurs filiales vénézuéliennes. Ces faits font suite à la décision de l’Etat vénézuélien d’un plan de nationalisation, dont le Moci.com avait expliqué les détails en avril dernier.
Lafarge va ainsi céder au gouvernement d´Hugo Chavez 89% de sa filiale locale, pour 176 millions d´euros. Le groupe français gardera une participation de 5% dans le capital de la société et le reste sera mis en bourse. De son côté, Holcim va vendre 85% de ses actifs locaux à l´Etat du Venezuela et gardera les 15% restant. Le montant de la transaction n´a pas été spécifié.
Les autorités vénézuéliennes ne sont pas parvenues en revanche à s´entendre avec Cemex. Selon le vice-président du Venezuela, Ramón Carrizález, le prix réclamé par la société mexicaine – 1,3 milliard de dollars – est largement surévalué. Les soldats et des ouvriers ont donc prix le contrôle, mardi matin, des usines de Cemex.
Relance des grands chantiers
D´après Andrés Izarra, le ministre vénézuélien de l´information et de la communication, ces nationalisations vont permettre « la relance des grands chantiers nationaux ». A noter que d´autres secteurs jugés stratégiques par Hugo Chavez comme le pétrole, l´électricité et les télécommunications sont déjà passés sous contrôle public.