L’Afrique du Sud est confrontée depuis le 18 août à un mouvement de grève de grande ampleur dans la fonction publique. Quelque 1,3 million de fonctionnaires ont débrayé pour une durée illimitée, avec le soutien des principaux syndicats, pour demander une augmentation des salaires de 8,6 % et une aide au logement de 1000 rands (environ 107 euros). Les services des hôpitaux publics sont fortement perturbés et les écoles sont fermés. Les grévistes ont déjà rejeté des propositions du gouvernement inférieures à leur demande, la dernière en date remontant à hier, 30 août. Dans ce contexte, le président sud-africain Jacob Zuma, partisan de la négociation (les principaux syndicats sont proches de l’ANC, son parti, au pouvoir) souhaiterait un accord rapide et pousse les deux parties à poursuivre la négociation car le 26 août, la Cosatu, l’un des plus importants syndicats sud-africains, a appelé tous les travailleurs à une journée de grève. La crainte d’une extension du conflit à d’autres secteurs, notamment le secteur clé des mines, est à présent bien réelle.