Le 18 novembre prochain, l’UE décidera si l’accord d’association avec l’Ukraine – comprenant la création d’une zone de libre-échange – doit ou non être signé lors du sommet du partenariat oriental prévu une dizaine de jours plus tard. Mais rien est encore sûr tant que le dossier Timochenko n’est pas débloqué.
«La montre tourne et le temps presse. C’est une question qui aurait dû être résolue il y a déjà un certain temps» a déclaré Carl Bildt, le chef de la diplomatie suédoise. Avec son homologue polonais, Radoslaw Sikorski, ils avaient plaidé à Kiev pour la libération de l’opposante emprisonnée Ioulia Timochenko « condition sine qua non pour la signature de l’accord à Vilnius », ont averti les deux émissaires.
Le président ukrainien s’est dit prêt à répondre favorablement aux exigences européennes, si le Parlement adopte une loi permettant à l’ancien Premier ministre de partir se soigner à l’étranger. Soumis à de fortes pressions de la part de Moscou, qui menace aussi, depuis mardi 29 octobre, de couper le robinet du gaz, Viktor Ianoukovitch semble pressé de formaliser le rapprochement de son pays avec l’UE.
Un dénouement imminent ? « Peut-être sur le plan diplomatique, mais pas encore tout à fait dans la sphère commerciale», temporise un proche de Karel De Gucht. Le Commissaire au commerce souhaiterait également des engagements clairs de l’Ukraine pour mettre fin à certaines restrictions aux échanges et à la détérioration du climat des affaires. En ligne de mire de Bruxelles, figurent la taxe de recyclage des véhicules importés ou l’intention de Kiev d’offrir des incitatifs financiers pour l’achat de véhicules fabriqués dans le pays.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles