Réponse du berger à la bergère? A l’issue du Conseil Commerce le 29 novembre à Bruxelles, qui a donné le coup d’envoi des négociations UE/Japon pour un accord de libre-échange, le Commissaire au Commerce a voulu rassurer ses homologues européens, en particulier les Français: « N’ayons pas de crainte, l’Europe n’est pas naïve », a lancé Karel De Gucht, visiblement lassé des critiques de Paris sur la façon dont la Commission gère ses négociations commerciales. Et pour étayer cette affirmation, il a annoncé une nouvelle avancée dans les engagements nippons : Tokyo aurait accepté la suppression de certaines barrières clés comme les licences en matière de liqueur. « Une telle évolution nous a donné toutes les garanties que nous pouvions raisonnablement attendre avant d’ouvrir des négociations officielles. Aucun partenaire n’est allé aussi loin que le Japon avant de nous asseoir à la table des négociations », s’est félicité le Commissaire rappelant qu’un accord générerait 0,8 % de croissance de PIB et plus de 400 000 emplois pour l’UE.