Fervent défenseur du projet Transatlantic Trade and Investment Partnership (TTIP), Myron Brilliant, chef du département « affaires internationales » au sein de la toute puissante Chambre de commerce américaine (United States Chamber of Commerce/AmCham), vient de boucler une tournée en Europe visant à gommer des supposés clichés et idées reçues, tenant un discours similaire aux négociateurs européens et américains.
Lors de la conférence de presse qui a suivi le deuxième round des négociations à Bruxelles,le 15 novembre, les négociateurs en chef du TTIP, Ignacio Garcia Bercero pour l’UE et Dan Mullaney, côté américain, ont ainsi lancé en cœur : «n’écoutez pas les inquiétudes », « les négociations ne réduiront pas le niveau des normes et de protection des consommateurs ».
Myron Brilliant a, lors de sa tournée européenne, inlassablement répété les mêmes messages. « Nous poursuivons les mêmes objectifs, en termes de santé ou de sécurité par exemple ». Non Washington ne tentera pas d’imposer les
OGM, a-t-il notamment insisté lors de son passage à Paris. « Ce que nous cherchons c’est une reconnaissance mutuelle des normes », a-t-il répété ajoutant, au sujet des Français, qu’ils risquaient de se tirer une «balle dans le pied » à force de vouloir tracer des lignes rouges. « Pour distribuer ses produits alimentaires, son vin, ses liqueurs, la France a tout intérêt à favoriser l’ouverture de notre marché», a insisté Myron Briliant.
Une façon de tenter d’apaiser les associations européennes de la société civile, mobilisées toute la semaine passée à Bruxelles contre les risques de voir nos marchés inonder de bœufs aux hormones ou de poulets chlorés made in US.
K.L, à Bruxelles