Alors que le calendrier de la « préfiguration » de la Banque publique d’investissement (BPI) s’accélère –premier conseil d’administration convoqué le 21 février -, Oséo et Ubifrance mettent les bouchées doubles pour jeter les bases du dispositif d’accompagnement personnalisé à l’international des 1000 ETI ciblées par le gouvernement.
Une première « vague » de cinq « chargés d’affaires internationaux » en BPI – les « développeurs » voulus par Nicole Bricq– sera opérationnelle dès le mois de mars dont deux en Ile de France, un en Rhône Alpes (à Grenoble), une en Aquitaine et un en Pays de la Loire. « Cette première vague est petite par la taille, mais permet une mise en œuvre rapide », souligne Lorenzo Cornuault, directeur de la Communication et de l’action régionale d’Ubifrance, qui préfère parler d’une sorte de « préfiguration » de ce nouveau dispositif d’accompagnement. Une vaguelette, donc.
Choisis parmi des délégués régionaux d’Ubifrance volontaires et déjà en poste, ces cinq « pilotes » avaient le profil du job et pouvaient être opérationnels très rapidement sur le terrain : « Sens de la relation client, écoute du client, capacité à s’intégrer dans un projet de développement international de l’entreprise », expérience « tout terrain » pour être capables de répondre à des problématiques de développement très différentes selon les entreprises, sans oublier la capacité à « s’immerger » dans les écosystèmes des BPI en région (Oséo et Régions, leurs partenaires, etc.). « Ils ne seront pas là pour vendre des prestations Ubifrance », précise Lorenzo Cornuault, mais pour aider les entreprises à monter leur projet et a faire appel aux solutions ou aux compétences les plus adéquates pour le mener à bien.
Cette première expérience de terrain est censée mieux préparer une deuxième « vague », une vraie cette fois-ci, constituée d’une vingtaine d’autres chargés d’affaires internationaux venus des bureaux d’Ubifrance à l’étranger, et destinée à couvrir l’ensemble du territoire. Cette deuxième vague devrait arriver cet été, vers juillet. « Nous avons ouvert les postes il y a une quinzaine de jours, nous avons reçu plusieurs dizaines de candidatures », précise Lorenzo Cornuault. Précision importante : il s’agit d’un redéploiement de personnel, aucun recrutement nouveau n’étant prévu pour remplacer les partants. Un challenge pour l’agence, qui doit par ailleurs maintenir son dispositif d’accompagnement à l’étranger des PME existant. « Si, fin 2013, le nouveau dispositif s’avère concluant, que les ETI le
plébiscitent, nous espérons que l’État desserrera cette contrainte ».
Christine Gilguy