Créée en 2017, la startup Tomojo a d’abord commercialisé en France, sous sa propre marque, ses croquettes et friandises à base de farine d’insectes (mouches soldats noires et coléoptères Tenebrio molitor) pour chiens et chats. Au regard du succès rencontré, qui s’est traduit par la vente en 2020 de 60 tonnes de croquettes dans l’hexagone, Tomojo a décidé en novembre dernier d’étendre ses ventes à l’export.
N’utilisant qu’un canal de vente à travers son site Internet, l’entreprise a abordé le marché britannique via un site web similaire transposé en anglais et adapté aux acheteurs d’outre-Manche.
« Nous nous fournissons d’insectes élevés aux Pays-Bas et nos produits finis sont fabriqués en Mayenne par Sauvale Production, spécialisé dans l’élaboration d’aliments secs biologiques. C’est sur cette base que nous vendons nos croquettes en ligne aux consommateurs britanniques », explique Madeleine Morley, cofondatrice de Tomojo avec son amie d’enfance Paola Teulières.
Pour vendre en ligne ses croquettes en Espagne, Tomojo a noué un partenariat avec la grande enseigne de la distribution espagnole El Corte Inglés pour être présent sur son site d’e-commerce.
Mais Tomojo va plus loin pour profiter de l’énorme potentiel du marché mondial du petfood, dopé par l’innovation et des tendances durables comme le bien-être animal et la prise de conscience écologique. La pépite vend désormais ses croquettes à base d’insectes en Allemagne, en Pologne, en Suisse et même en Corée du Sud, au Moyen-Orient et en Afrique du Sud.
Mais, cette fois, par une méthode plus classique qui consiste à passer dans chaque pays par un importateur-distributeur local qui s’occupe de commercialiser ses croquettes et friandises pour chiens et chats sur des sites e-commerce locaux ou via un réseau de boutiques spécialisées. « Nous sommes en négociation avec un distributeur en Chine pour vendre nos produits en ligne sur des sites e-commerce chinois », dévoile Madeleine Morley.
En attendant, Tomojo affiche son ambition mondiale. Elle vise les marchés australiens et néo-zélandais dès ce printemps et prévoit de réaliser 40 % de son chiffre d’affaires à l’export à la fin 2021.
Bruno Mouly
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