Si certains annoncent la fin programmée du pétrole, le gaz sera disponible bien plus longtemps. Comme tous les ans, Cedigaz a rendu public son étude «Le Gaz Naturel dans le Monde». Cedigaz est un observatoire international de l´économie du gaz naturel qui compte 150 membres dans une quarantaine de pays.
L´étude fait plusieurs constats. Les réserves prouvées ont augmenté de 5,1 % en 2009, essentiellement dans les pays de la CEI. Désormais, la part sous-marine des réserves totales mondiales atteint presque 41 %, localisées à 57,8 % au Moyen-Orient. La part de la production en mer ne va pas cesser de croître : de 27% en 2008 à 30 % en 2015, et jusqu’à 35 % en 2020. En 2009, les grandes zones productrices ont été l´Amérique du Nord (27,2% de la production mondiale), la CEI (24,6 %), l´Asie-Océanie (14,6 %), le Moyen-Orient-Afrique (13,1 %), et l´Europe-Amérique Latine (9,5 %).
Concernant les modes d´acheminement, le commerce par gazoduc a beaucoup décru de14,5 % entre 2008 et 2009. En revanche, la forme liquéfiée, dénommée gaz naturel liquéfié (GNL), est en pleine expansion avec une offre ne cessant de croître, notamment en ce moment. L´étude note que «la mise sur le marché d´une offre disponible de plus de 100 milliards de m3 de GNL ces deux dernières années, combinée à une forte contraction de la demande gazière en 2009, rallongera jusqu´en 2015-2016 la période actuelle de «bulle gazière»».
En tout cas, alors que la part des énergies renouvelables et du nucléaire restera assez stable, respectivement à un peu plus de 13 % et de 5,8 % entre 2010 et 2020, le gaz sera la seule énergie qui va progresser dans la consommation mondiale. Sa part passera de 20,4 % en 2010 à 21 % en 2015 et 22,2 % en 2020.
Jean-François Tournoud