Non seulement l´électronique européenne n´est pas morte mais elle a encore plein de relais de croissance à exploiter. Telle est, en résumé la conclusion d´une petite étude publiée le mois dernier par la Fédération des industries électriques, électroniques et de communication (FIEEC) sous le titre Les grandes tendances de l´électronique mondiale.
Selon la FIEEC, 54 % de la production en Europe s´applique à des produits industriels et professionnels (automate, radar, puissance, etc) avec seulement 33 % de produits de masse. A l´inverse, en Chine, 74 % de la production concerne les produits de masse et seulement 23 % l´électronique professionnelle et industrielle. Sachant qu´en 2008, l´Europe a représenté 22 % de production mondiale des équipements électroniques, la Chine 26 %, l´Amérique du Nord 18 %, l´Asie-Pacifique 16 % et le Japon 15 %.
Mieux même, la fédération estime que l´avantage compétitif de l´électronique européenne réside dans le savoir accumulé et réparti dans l´ensemble du tissu industriel. En effet, depuis la crise des télécoms, la production s´est spécialisée dans quelques secteurs et représente une part significative de la production mondiale. Ainsi, l´industriel-médical constitue 30 % de la production européenne mais 64 % de la production mondiale de ce secteur. Même chose pour l´aéronautique-défense (11 % de la production européenne et 34 % de la production mondiale) et l´automobile (13 % de la production européenne, 33 % de la production mondiale). En revanche, dans les télécommunications, la part de production européenne (22 %) est identique à la part mondiale (21 %).
La FIEEC enfonce le clou concernant la France en affirmant que : dans la sous-traitance comme dans les composants, un savoir-faire très pointu demeure en France, avec de nombreuses PME et TPE qui s´adressent à des marchés de niche.
Pour l´avenir, la fédération voit comme vecteurs d´innovation les besoins sociétaux (environnement, transports, hôpital, maison, bien être), la convergence grandissante entre l´industrie électronique et les services, et le besoins d´intégration (soft embarqué, mécatronique, médical, éclairage, énergie, etc).
Jean-François Tournoud