En novembre 2009, les importations de biens et services ont augmenté plus vite que les exportations. Cette hausse des achats à l´étranger (+ 2,6 %) s´explique par une « amélioration de la consommation américaine », selon la Banque Natixis, citée le 12 janvier par CercleFinance.com. Une autre raison est le prix moyen du baril importé « particulièrement élevé à 72,54 dollars », d´après l´Expansion.com.
L´administration américaine a largement contribué à la bonne tenue de la consommation, en période de crise économique. Dans un article du 13 janvier, le site Les Echos.fr relate que « la Maison Blanche a affirmé que le plan de relance massif de 787 milliards de dollars adopté début 2009 avait contribué à sauvegarder jusqu´à deux millions d´emplois ».
Au final, le déficit commercial des Etats-Unis s´est creusé en novembre, passant à 36,4 milliards, en hausse de 9,7 % par rapport à octobre. Les exportations n´ont augmenté que de 0,9 % en novembre. Et alors que le taux d´exportation par rapport au produit intérieur brut américain avait atteint un record de 12,6 % en 2008, il pourrait retomber sous la barre des 11 % à la fin de l´année suivante. Les Etats-Unis vendent principalement au Canada et au Mexique, ses deux partenaires de l´Accord de libre-échange nord-américain (Alena).
D´après les chiffres de Global Trade Information Services, entre janvier et novembre 2009, la première économie mondiale a exporté pour plus de 300 milliards de dollars de marchandises au Canada et au Mexique, soit l´équivalent des livraisons réalisées avec les huit nations qui complètent le top 10 des pays clients. En particulier, elle n´a vendu à la Chine que pour un montant de 61,2 milliards de dollars, alors que ses importations en provenance de ce pays ont frôlé les 270 milliards, dont 20 milliards rien qu´en novembre, soit l´équivalent de la facture pétrolière.
Avec une part de marché croissante, passée de 15,91 % pendant les onze premiers mois de 2008 à 19,11 % durant la même période de 2009, la Chine est devenue le premier fournisseur de marchandises des Etats-Unis. La France, huitième fournisseur derrière la Corée du Sud, a gagné 0,13 point, sa part de marché s’élevant ainsi à 2,20 %.
François Pargny