Après la création des clubs santé Chine en avril 2013 et Russie en octobre, animés respectivement par Ipsen et Pierre Fabre, Nicole Bricq devrait annoncer le lancement du club santé Brésil, ce vendredi 13 décembre à São Paulo -dans le cadre de la visite du président français au Brésil-, et de celui de l’Algérie, lundi 16 décembre, à l’occasion de la visite du Premier ministre Jean-Marc Ayrault.
Une démarche que pilote David Sourdive, vice-président du Développement corporate de Cellectis, spécialiste français de l’ingénierie des génomes, et représentant dans le domaine de la santé de Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur, qui en a fait le fédérateur de la famille de produits « mieux se soigner » à l’export, une des quatre familles de produits définies dans le cadre de sa politique de filières à l’export (avec « mieux se nourrir», « mieux communiquer » et « mieux vivre en ville »). Il s’appuiera sur l’industriel Sanofi au Brésil.
Selon David Sourdive, « il est important de rassembler l’ensemble des acteurs français travaillant directement ou à travers de distributeurs, car l’expérience montre qu’il n’est pas rare qu’il y ait une certaine distance entre les opportunités et la capacité à les capter ».
Les clubs, codirigés par Ubifrance avec un industriel, « permettent non seulement de partager informations et expérience. Elles sont une tête de pont vers l’export », insiste David Sourdive, dans la mesure où, explique-t-il, « il est alors plus facile d’identifier des systèmes pour lesquels on saura rassembler une offre globale », « il est plus aisé d’offrir sa valeur ajoutée et de peser si l’on a la capacité de présenter une offre intégrée ».
De façon concrète, pour être efficace, « c’est l’orientation par projet qui a été retenue », précise-t-il encore. Dans le cas de l’Algérie, par exemple, le gouvernement de ce pays ayant annoncé sa volonté de construire des CHU (centres hospitaliers universitaires), le club Santé Algérie doit permettre de « structurer une offre pour répondre à l’appel d’offres », de « rassembler l’Équipe de France à l’export ». « En face, précise-t-il, on met en place une Équipe de France de l’Administration pour les implications règlementaires et administratives et on va jusqu’à émettre un signal sur l’agenda politique ».
Aujourd’hui, dix à quinze dossiers « sont dans les tuyaux ». Prudent, David Sourdive reconnaît que « ce ne sont pas avec ces projets que l’on va rétablir l’équilibre du commerce extérieur de la France, hors énergie » (objectif fixé par François Hollande). En revanche, affirmait-il, le 9 décembre, lors des premières Rencontres internationales de la santé et du bien-être, organisées par Ubifrance, ces démarches coopératives sont autant « de précédents pour chasser en meutes » dans le futur.
François Pargny