Les cessations de paiement se sont multipliées l’an dernier, selon l’édition 2025 du Global Bankrutpcy Report, réalisé par Dun & Bradstreet et Altares. Malgré des prévisions de croissance en légère amélioration cette année, la prudence reste de mise en matière de risque de crédit BtoB en France et à l’international dans un environnement toujours instable.
Les crises qui se sont enchainées depuis la pandémie de Covid-19 ont mis les capacités de paiement des entreprises à rude épreuve. En raison de la remontée des taux d’intérêt, d’une inflation toujours persistante, mais aussi des perturbations des chaînes d’approvisionnement et de la baisse des aides d’Etat, 65 % des entreprises des 47 pays couverts par cette étude ont constaté une hausse des faillites l’an dernier, contre 53 % en 2024.
Parmi les pays les plus touchés par cette vague de banqueroutes figure sans surprise l’Ukraine (+ 126 %), suivie par Singapour, la Biélorussie, l’Australie, mais aussi la Roumanie et les Pays-Bas, preuve que les économies d’Europe de l’Ouest ne sont pas épargnées. L’augmentation oscille entre + 30 % et + 37 % en Australie, au Canada, en Roumanie et aux Pays-Bas.
Les secteurs à faibles marges plus exposés
La France (+ 17 %) se situe dans la tranche basse, juste devant la Hongrie, le Japon, la Croatie, la Suisse et la Slovénie.
En revanche, des baisses spectaculaires des faillites ont été observées en Grèce (- 48 %), en Colombie, en Chine continentale (- 31 %) et en Russie (- 21 %).
Sans surprise, les secteurs les plus exposés sont ceux pratiquant les marges les plus faibles, à savoir le commerce de détail, l’hôtellerie-restauration et la construction. L’étude note également que les entreprises ayant mal intégré les outils numériques et, à l’inverse, celles qui ont tout misé sur le digital et n’ont pas anticiper le retour au commerce physique, se trouvent aujourd’hui en difficulté.
Cette année, les tensions géopolitiques, les difficultés de refinancement et des politiques commerciales chaotiques continueront de peser sur les entreprises, notamment celles qui sont les plus endettées et les plus exposées aux marchés internationaux.
Sophie Creusillet