Au fur et à mesure que s’approche l’échéance du premier conseil d’administration de BPI France en province – Pierre Moscovici a encore évoqué « la fin de ce mois » en conférence de presse le 9 janvier –, l’effervescence dans les régions s’accroit, certaines souhaitant être les premières à lancer « leur » BPI. Dans les Pays de Loire – région de Jean-Marc Ayrault –, à peine le Journal Officiel validant la création de la BPI était publié, le 1er janvier, que Jacques Auxiette, président du Conseil régional, organisait le 7 janvier une réunion de préfiguration du futur comité d’orientation régional de la BPI associant tous les acteurs impliqués (Oséo, CDC, banques, CCI, Ceser, etc.). Une façon de dire que l’équipe régional « est en ordre de marche ». Une chose est sûre : les Régions, qui craignaient d’être mises à l’écart des organes de décisions et des orientations opérationnelles de BPI France (voir la LC n° 36 du 29 novembre 2012), ont été soignées. Nicolas Dufourcq, chargé d’une mission de préfiguration de la BPI par le gouvernement et bien positionné pour en prendre la direction générale, a personnellement mouillé sa chemise pour que les BPI régionales soient bien en phase avec les réalités et besoins des territoires. Le 7 janvier, il était ainsi en Bretagne – hasard du calendrier, en même temps que les ministres Bricq et Garot (voir plus haut) – pour une réunion prévue de longue date. « L’objectif n’est pas de créer un nouvel étage. Le but de la banque est d’être proche des partenaires sur le terrain. Et donc, créer des guichets uniques en région, c’est bien, mais à condition qu’ils ne soient pas fermés », avance prudemment un acteur économique breton.