Dans son bulletin hebdomadaire Regards sur les marchés, diffusé le 17 mai, Amundi propose une démonstration fort convaincante de Didier Borowski, stratégiste, en faveur des côtés positifs de la baisse actuelle de l’euro, la devise ayant longtemps été surévaluée : sur le fond, elle va peut être accélérer la construction d’un « euro politique » au moment où la monnaie européenne perd son statut de monnaie de réserver; et conjoncturellement, elle apporte une bouffée d’oxygène. « Il y a une bonne et une mauvaise nouvelle à voir l´euro baisser, écrit ainsi le stratégiste. La mauvaise nouvelle, c´est que la dépréciation récente traduit une défiance des investisseurs étrangers vis-à-vis des actifs de la zone (…) La bonne nouvelle tient à ce que la baisse de l´euro facilitera l´assainissement des finances publiques, en apportant de l´oxygène aux économies. Sur la base des travaux de l´OCDE, on estime qu´une baisse durable de 10% de l´euro génère environ 1,3 point d´activité en 2 ans (1,5 point en 3 ans). » Et d’enfoncer le clou : « A 1,2 $ il reste même encore légèrement surévalué selon la plupart des modèles économétriques (la parité d´équilibre de l´euro est voisine de 1,20$) ».