Venus des quatre coins de l´Europe, quelque 600 délégués européens sont réunis à Bruxelles aujourd´hui et demain afin de discuter de l´avenir de la politique agricole commune (PAC) et des conclusions de la consultation publique lancée par la Commission européenne (CE) auprès du grand public et des professionnels du secteur.
Premier constat de cette consultation : pour l´opinion publique comme pour les professionnels, la nécessité de poursuivre une politique commune plutôt que des politiques nationales ou régionales fait consensus. Qu´il s´agisse de garantir la sécurité alimentaire ou de protéger l´environnement, une action commune est considérée comme plus efficace.
Globalement, les agriculteurs européens ne remettent pas en cause l´architecture de la PAC et demeurent attachés au système des paiements directs (ou paiements uniques), calculés sur le nombre d´hectares détenus par un agriculteur. Cependant, les sondés, professionnels ou non, s´accordent tous à dire que ces aides sont injustement réparties, tant au niveau des Etats que des exploitations. Pour la majorité des sondés, les mesures de soutien au marché, comme les aides à l´exportation par exemple, demeurent également nécessaires.
Reste un point qui n´est pas abordé par cette consultation : celui du budget de la PAC, question centrale dans les négociations entre les Etats de l´Union européenne (UE). Les dépenses agricoles représentent en effet 42 % du budget total de l´UE. Début juillet, les eurodéputés se sont prononcés pour un maintien à son niveau actuel du budget alloué à la PAC au moins jusqu´en 2020. Et après ? Des débuts de réponse seront apportés en novembre, lorsque Dacian Ciolos, le commissaire européen en charge de cet épineux dossier, présentera les grandes lignes de la future PAC.
Sophie Creusillet