Pour Martin Malvy, le président de Midi-Pyrénées, qui
présidera le conseil d’orientation de la future Banque publique d’investissement (BPI) régionale, « elle
fonctionnera bien si elle fédère les divers financeurs et les acteurs
économiques du territoire ». Autrement dit, « elle ne doit pas se
comporter comme une banque traditionnelle » et doit permettre l’émergence
d’une véritable « gouvernance économique de la région ».
Et de
détailler plusieurs programmes que finance déjà sa Région, avec Oséo et
d’autres institutions, et qui devraient « entrer dans le périmètre de
dialogue avec la BPI ».
« On n’y va pas comme ça, au doigt mouillé ! »
Le contrat d’appui au développement et à l’emploi,
par exemple, un dispositif de financement sur 2 ou 3 ans proposé aux
entreprises de la région après un diagnostic et un examen de leur projet ;
certains concernent les TPE, d’autres des PME, certains ont pour principal
objet un projet d’innovation, d’autres un projet d’exportation. « Nous
avons signé 1 171 contrats depuis leur mise en place il y a 3 ou 4 ans et mis
180 millions d’euros, fournis à 50-50 par la Région et les fonds européens du
Feder » précise le président de Midi-Pyrénées. Il cite aussi un autre dispositif
mis en place il y a deux ans, qui concerne des avances remboursables pour des
projets d’investissement pouvant atteindre jusqu’à 2 millions d’euros.
Et de
balayer les craintes d’une gestion « politique » des BPI régionales :
« Pour répondre à cette critique malsaine et très franco-française qui est
faite à propos des relations des Régions avec la BPI, je souhaite dire que
chaque dossier de contrat d’appui passe entre les mains d’un comité d’experts
dans lequel est représentée la Banque de France. On n’y va pas comme ça, au
doigt mouillé ! »
C. G.
Pour prolonger :
Lire dans la Lettre confidentielle cette semaine (7 mars) :
– Midi-Pyrénées (1) : Martin Malvy penche pour une Maison commune de l’international
– Midi-Pyrénées (3) : Des partenariats pour développer des offres de services à l’export