Les laboratoires pharmaceutiques américains Bristol-Meyers Squibb (BMS) et Eli Lilly se sont montrés prudents pour l’année 2011 dans les prévisions qu’ils ont livrées jeudi 27 janvier, invoquant des coûts accrus liés à la réforme du système de santé aux Etats-Unis. BMS anticipe pour cette année une quasi-stagnation de son bénéfice et, à compter de mai 2012, une dégradation de son bénéfice avec l’expiration de l’exclusivité américaine de l’anticoagulant Plavix, que le groupe commercialise avec son partenaire français Sanofi-Aventis. De son côté, Eli Lilly précise que la réforme de la santé va amputer son chiffre d’affaires de 400 à 500 millions de dollars en 2011. Les laboratoires européens se montrent également circonspects quant à la bonne santé du marché pharmaceutique américain. Le britannique AstraZeneca et le suisse Novartis, qui a racheté l’an dernier le fabricant, ont également mis en garde contre la réforme de la santé dans leurs prévisions pour 2011.