Exportation, importation, investissement à l´étranger, sous-traitance… Les PME qui ont des activités à l´international sont en meilleure santé que celles dépendant uniquement de leur marché domestique, selon une étude publiée hier par la Commission européenne (CE).
Même s´il est difficile d´établir une corrélation entre activités à l´international et croissance du chiffre d´affaires, le sondage mené au printemps 2009 par la CE auprès de 9 480 PME dans 33 pays européens, montre que les PME qui exportent, importent ou investissent à l´étranger créent plus d´emplois que les autres. Elles ont ainsi enregistré une croissance de 7 % de leurs effectifs, contre 1 % pour les PME uniquement présentes sur leur marché national.
Elles sont également plus innovantes : 26 % des PME actives à l´international ont lancé des produits ou des services nouveaux dans leur secteur et dans leurs pays respectifs, contre 8 % pour les autres PME. 60 % des PME ayant développé des innovations l´ont fait par elles-mêmes.
Les PME européennes sont également plus présentes à l´international que leurs homologues japonaises ou américaines. Seules 13 % des PME américaines, par exemple, ont réalisé des ventes à l´étranger ces trois dernières années, contre 25 % des PME européennes (UE27).
Même si elles restent relativement focalisées sur le marché communautaire – 76 % des entreprises exportatrices vendent leurs produits et services dans des pays membre de l´UE – les PME européennes ont donc la bosse de l´international. 40 % d´entre elles sont actives d´une manière ou d´une autre à l´international (export, import, investissement direct, sous-traitance ou coopération technique). En revanche, seuls 16 % des PME européennes ont connaissance des programmes publics d´aide à l´export. Et seul un petit nombre d´entre elles y ont recours.
Sophie Creusillet