Le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) et la branche audiovisuelle d’UniFrance ont publié leur étude annuelle sur l’audiovisuel français à l’export. Malgré la crise sanitaire, les ventes à l’international de programmes français ont progressé de 9 % en 2020.
Au contraire de sa précédente édition, le Rendez-Vous Bi@rritz, gros événement de promotion des programmes français à l’export, qui vient de s’achever, s’est déroulé cette année en présentiel. La version 100 % digitale de l’an passé n’a cependant pas empêché les programmes français de partir à la conquête des téléspectateurs étrangers. Pour preuve, les principaux enseignements de l’étude export que publie chaque année le CNC et la branche audiovisuelle d’UniFrance (anciennement TV France International) à l’occasion de cet événement.
En 2020, les exportations de programmes audiovisuels (ventes internationales et préfinancements étrangers), en hausse de 9 %, ont représenté 354,8 millions d’euros (M EUR), soit leur plus haut niveau depuis 25 ans. Les ventes de programmes audiovisuels français (hors préfinancements) sont stables par rapport à 2019 à un niveau très élevé : 196,9 M EUR (+ 0,7 %).
La crise sanitaire a créé des opportunité pour les vendeurs
« La crise sanitaire qui a bouleversé le marché international de l’audiovisuel en 2020 : difficultés d’approvisionnement en programmes neufs, processus de décision rallongés et incertitudes chez les diffuseurs, a aussi créé des opportunités pour les vendeurs, constate dans un communiqué Hervé Michel, vice-président d’UniFrance. La hausse de la consommation de contenus pendant les confinements, le besoin accru de programmes audiovisuels, le renforcement du rôle des plateformes, mais aussi la capacité d’adaptation remarquable de nos membres dans ce contexte très complexe, leur ont permis d’encore accroître l’impact de la création audiovisuelle française dans le monde. »
Avec 74,7 M EUR, l’animation française reste le premier genre vendu à l’international. En 10 ans, ses ventes ont doublé (+ 110 %). Avec sa grande diversité et des marques fortes et reconnues à l’international (Molang, Simon, Ladybug, Oggy et les cafards), elle représente 38 % des ventes tous genres confondus, séduisant en premier lieu l’Allemagne et les Etats-Unis qui en sont les premiers acheteurs dans le monde.
Sur la dernière décennie, les ventes de fiction ont quant à elle progresser de 135 %. Elles sont en légère hausse (+ 1,5 %) par rapport à 2019. Elles ont atteint 47,1 M EUR en 2020. Des séries comme L’Art du crime, Dix pour cent (notre photo) ou Le Bureau des Légendes se sont particulièrement distinguées à l’étranger.
Quant au genre documentaire (Megapolis, le Génie des arbres, Planète Méditerranée…), il enregistre en 2020 un nouveau record à 46 M EUR, en hausse de 4,5 % par rapport à 2019. Le savoir-faire français, particulièrement reconnu dans les domaines historique, scientifique, de découverte ou d’investigation, a permis en 10 ans aux ventes de documentaires de progresser de 70 %.
Les ventes de droits monde restent à un niveau très élevé (41,2 M EUR, soit 20,9 % des exportations totales), en raison du rôle joué par les plateformes mondiales. Cette hausse concerne particulièrement l’animation (+ 24,1 % par rapport à 2019) et le documentaire (+ 30,1 %).
Avec 746 programmes disponibles sur au moins une plateforme de VàDA (vidéo à la demande), la France est le deuxième pays européen le plus représenté sur les plateformes à l’international, derrière le Royaume-Uni. Et la sixième nation, tous pays confondus.
Les programmes français en bonne place dans les carnets de commandes internationaux. En nombre de programmes commandés sur les douze derniers mois, la France est le troisième pays européen en fiction, et le troisième pays mondial en animation et en documentaire.
SC
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