A la veille de la tenue de leur première conférence sur l’exportation indirecte*, au centre de conférences du ministère des Affaires étrangères et du développement international, les sociétés de commerce international font du « buzz » : elles pèsent 29 % des exportations françaises, selon un communiqué de rappel sur cette conférence publié aujourd’hui 23 avril et cosigné de la confédération CGI, qui regroupe les organisations représentatives du commerce inter-entreprise, de sa branche internationale l’OSCI (Opérateurs spécialisés du commerce international, qui regroupe sociétés de commerce internationales/SCI et sociétés d’accompagnement à l’international/SAI) et de leur partenaires le MAEDI, le GFI et BNP Paribas.
« L’exportation indirecte consiste pour une entreprise productrice à confier la vente de ses produits à une société de commerce international spécialiste d’un marché ciblé, rappelle le communiqué. Elle peut déléguer, par exemple, des fonctions de logistique, de marketing et/ou de vente… ».
Le chiffre de 29 % est établi, selon le communiqué, par les calculs de la Direction des douanes et des droits indirects (DGDDI), qui doit livrer des données plus détaillées demain, lors de la conférence. Sans préciser ce qu’elles pèsent dans les importations, le communiqué indique que cette part correspond à quelque 120 milliards d’euros d’exportations au total. Mais elles seraient loin des scores obtenus dans des pays où les exportateurs ont davantage recours à leurs services, comme les États-Unis ou le Japon, où, selon le communiqué, les SCI assurent 50 % des exportations. Or, plaide le communiqué, elles représentent, pour les entreprises, une « solution leur permettant de réduire les risques financiers, de coût de prospection d’un nouveau marché et d’échec commercial ».
Pour ces sociétés longtemps boudées par les pouvoirs publics français -notamment dans le cadre de la politique de relance des exportations- et finalement insuffisamment utilisées par les exportateurs, la conférence de demain, initialement soutenue par Nicole Bricq, l’ancienne ministre du Commerce extérieur (elle devait d’ailleurs avoir lieu à Bercy), est donc une occasion de se redonner de la visibilité et de trouver leur place dans le dispositif de soutien au commerce extérieur. La nouvelle secrétaire d’État au Commerce extérieur, Fleur Pellerin, a accordé son patronage mais sa présence à l’ouverture n’est pas confirmée.
C. G.
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