Selon une étude de la Direction
générale de la compétitivité, de l’industrie et des services (DGCIS), les entreprises
de taille intermédiaire (ETI), en mal de commandes sur les marchés hexagonal et européen, sont de plus en plus nombreuses à développer des
projets dans les pays émergents.
Alors que la demande européenne est faible, les ETI (ces « grosses PME » de moins de 5 000 personnes
au chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros maximum) vont chercher des relais
de croissance bien au-delà du vieux continent. Selon l’ étude de la DGCIS,
basée sur les résultats de l’enquête annuelle d’Oséo, elles ont réalisé en 2011
16 % de leur chiffre d’affaires à l’international et 14 % d’entre elles réalisent plus de 25 % de leur chiffre d’affaires
à l’étranger.
Même si elles réalisent la majeure partie de leur activité à
l’international au sein de l’Union européenne, elles délaissent l’Europe pour des
marchés plus dynamiques. Alors qu’elles réalisaient 66 % de leur chiffre d’affaires
dans l’UE en 2010, cette part a atteint 60 % en 2011 au profit de l’Asie et de
l’Amérique latine. Désormais, 11 % des ET possèdent au moins une filiale en
Asie et 4 % en Amérique latine. Et les projets à l’international se
multiplient.
14 % de ces entreprises prévoient de créer au moins une nouvelle
filiale ou coentreprise à l’étranger en 2012 et le tiers de ces projets
concernent l’Asie. Le monde émergent
offre des relais de croissance précieux au moment où les commandent européennes
font grise mine. Entre 2011 et 2012, la proportion d’ETI envisageant une hausse
du chiffre d’affaires est en effet passée de 56 % à 46 %.
Sophie Creusillet