L’année 2012 n’aura pas été meilleure que 2011 pour les transporteurs de fret français qui ont accusé un recul du trafic global de 5,5 %, d’après les résultats d’une étude annuelle de l’Union des aéroports français (UAF) publiés le 20 février. En 2012, les aéroports de l’Hexagone ont ainsi transporté 2 396 396 de tonnes de fret.
Les aéroports franciliens représentent 88 % du trafic fret
Cette tendance à la baisse, indique l’étude, est liée à la diminution du trafic des aéroports parisiens (-6,3 %), lesquels représentent environ 85 % du trafic sur l’ensemble des aéroports français (France métropolitaine et départements d’outre-mer). Après une plus forte baisse en 2011 (-5,3 %), les aéroports situés en province enregistrent, eux, une hausse du trafic de 2,2 % en 2012. Outre-mer, la baisse du trafic de fret avionné est encore plus forte (-7,6 %); toutefois une embellie apparaît au niveau du trafic postal aérien (+22,7 %) alors qu’il est en recul de 4,2 % sur l’ensemble du territoire national.
Parmi les dix aéroports de France métropolitaine ayant transporté le plus de fret en 2012, la palme d’or revient à Paris Charles de Gaulle avec 1 949 660 tonnes. L’aéroport parisien accuse toutefois une perte de trafic de 6,6 % par rapport à 2011. En deuxième position se trouve Orly, avec 94 700 tonnes de fret (+0,1 %) et loin derrière, en troisième position, Toulouse Blagnac avec 55 597 tonnes de fret (+9 %). Les aéroports de Rennes et Nantes Atlantique, respectivement 9ème et 10ème du classement, tombent sous la barre des 10 000 tonnes de fret transportés avec des scores respectifs de 9 865 et 8 668 tonnes. A eux seuls les aéroports parisiens (Paris Charles de Gaulle et Orly) représentent 88 % du trafic de fret des aéroports métropolitains en 2012, les 12 % restant étant transportés par les aéroports
provinciaux.
Le trafic passagers en croissance de 2,7 %
Quant au trafic passagers, il se porte bien et affiche une croissance annuelle de 2,7 %. En 2012, les aéroports français ont transporté près de 168
millions de passagers commerciaux battant un
nouveau record de trafic, après celui de 2011 (163,6 millions). L’international a représenté 69,8 % du transport de passagers, contre 30,2 % pour les destinations nationales.
Par ailleurs, les résultats obtenus par l’Hexagone sont meilleurs que ceux des aéroports européens, constate l’étude. Le trafic de passagers en Europe n’a affiché qu’une augmentation de 1,8 % en 2012. De manière générale, le transport aérien demeure l’un des secteurs les
plus dynamiques de l’économie nationale, estime l’UAF.
Notre dossier : Fret aérien : comment la crise bouleverse l’offre