Le FMI vient d’apporter de l’eau au moulin de ceux qui -nombreux, notamment en France- estiment que l’Allemagne devrait réorienter sa politique économique vers une relance de la consommation intérieure après avoir longtemps mener une politique de l’offre, favorisant la compétitivité sur les marchés extérieurs. Révisant à la baisse ses prévisions de croissance pour 2010, le Fonds table à présent sur un taux de croissance de 1,2% cette année contre 1,5%, et à 1,7 % contre 1,9 % précédemment en 2011 dans un rapport rendu public le 30 mars. Soit une reprise « modérée et fragile », reflétant, selon les économistes du Fonds, « la dépendance allemande aux exportations et les risques persistants en provenance du secteur financier ». Ainsi, si le pays, qui a connu une récession de 5 % l’an dernier, attend logiquement une reprise tirée par ses exportations, tout à-coup sur les marchés extérieurs pourrait la compromettre. De même, les économistes du FMI invoquent le problème d’accès au crédit, qui pourrait également freiner la croissance.