Au G20 de Londres, ce 2 avril, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel militent ensemble pour une régulation renforcée de la finance mondiale. Le président français et la chancelière allemande ont montré leur détermination lors d´une conférence de presse commune le soir du 1er avril. Revue de presse internationale commentant ce positionnement franco-allemand.
En s´alliant, les deux dirigeants espèrent « accentuer la pression sur les négociations jusqu´à la publication du communiqué final », estimait mercredi le Figaro. Ce front commun est également un défi lancé au président américain selon le Wall Street Journal. «Barack Obama a eu plus de succès avec les anciens ennemis des Etats-Unis de la guerre froide qu´avec certains alliés européens. Le président américain a ainsi pu entamer des négociations sur le commerce et les armes avec la Russie et la Chine tandis qu´il a rencontré une résistance de la France et de l´Allemagne », notait ce jeudi le quotidien économique.
La véhémence de Paris et de Berlin n´est pas du goût du Spiegel. «L´attitude agressive du duo franco-allemand à la veille du G20 n´était rien de moins que de la provocation », considérait ce jeudi le magazine allemand avant d´ajouter « ce type de démonstration de force aboutit souvent à l´effet inverse de celui recherché ».
Les médias européens ont cependant noté qu´Angela Merkel n´était pas déterminée à aller aussi loin que Nicolas Sarkozy. Quelques jours avant le sommet, ce dernier avait menacé de ne pas venir à Londres. La chancelière allemande a estimé que la politique de la chaise vide n´était pas «forcément une bonne idée», remarquait le Parisien.
Marine Aubonnet