Ces analyses, exclusives pour Le Moci, sont tirées d’outils de datamining mis au point par la société TAC ECONOMICS pour détecter les changements à venir, positifs ou négatifs, de l’environnement économique et financier.
Brésil
L’activité économique opère une reprise lente à 0,2 % en 2017, grâce aux bonnes performances du secteur agricole, avec une légère accélération attendue en 2018 à 1,7 %. Le gouvernement a entamé un plan de réajustement budgétaire (gel des dépenses publiques courantes et projet de réforme des retraites). Mais la crise institutionnelle persistante, avec un nouveau scandale de corruption impliquant le Président M. Temer, fragilise le pays avec des risques importants de volatilité du Real.
République tchèque
La croissance économique enregistrera une légère accélération à 2,8 % en 2017 (contre 2,4 % en 2016) portée par la demande soutenue des ménages et une conjoncture allemande et automobile favorable. La situation budgétaire est très positive. La coalition devrait se maintenir jusqu’aux élections d’octobre 2017 malgré les dissensions liées à l’accueil des réfugiés et au calendrier d’adoption de l’euro.
Philippines
Les perspectives de croissance sont robustes (6,8 % en 2017 et 6,9 % en 2018) grâce à la consommation des ménages, principal moteur, l’amélioration des conditions climatiques et le transfert des expatriés philippins. La situation budgétaire est solide malgré une détérioration attendue pouvant conduire à des risques inflationnistes. De plus, un risque modéré de dépréciation n’est pas à exclure compte tenu de la surévaluation du Peso.
Afrique du Sud
Les perspectives de croissance restent mauvaises (secteur minier) à 0,8 % en 2017 (contre 0,3 % en 2016), avec un taux du chômage élevé impactant la consommation des ménages. La dégradation en note spéculative, couplée aux déficits jumeaux élevés (budgétaire et courant) augurent de pressions à la baisse du Rand en 2017. Les tensions politiques demeurent avec le limogeage du ministre des finances même si le président Zuma devrait se maintenir jusqu’à la convention en décembre 2017.
Iran
L’activité est toujours soutenue à 3,3 % en 2017 contre 6,5 % en 2016 (production pétrolière en hausse, bonne santé des services et de l’agriculture) et la victoire de Rohani en avril milite pour la poursuite des efforts d’ouverture. Toutefois, les comptes publics restent déséquilibrés et l’excédent courant fragile. Le regain des fortes tensions politiques avec les États-Unis depuis l’élection de D. Trump fait aussi peser des incertitudes sur la levée définitive des sanctions.
Mongolie
Le pays fait face à des difficultés conjoncturelles (chute du prix des matières premières et baisse de la demande chinoise) avec une croissance attendue à – 0,2 % pour 2017. La demande privée est pénalisée par la consolidation budgétaire et le resserrement monétaire. Les perspectives du secteur minier restent incertaines et les investisseurs inquiets de la stabilité financière avec de nouvelles pressions baissières sur la devise. Toutefois, le pays a obtenu un soutien financier multilatéral de USD 5,5 MD pour faire face aux besoins de financement.