Le cabinet d’audit international Ernst & Young
vient de publier la dixième édition (pour 2010) de son « baromètre » de l’attractivité
des différents pays européens, telle qu’elle est perçue par les investisseurs
étrangers. Première constatation, il apparaît
clairement qu’en 2010, l’Union européenne capte une part d’investissements étrangers (26 % des flux mondiaux)
désormais en ligne avec sa part du Produit intérieur brut (PIB) mondial.
Les informations ont été recueillies par téléphone auprès de 207 dirigeants
d’entreprise, dont 41 % sont des directeurs financiers, 16 % des directeurs
commerciaux et 11 %, des PDG. Des décideurs dont 20 % appartiennent à de très
grandes entreprises, 42 % à des entreprises de taille intermédiaire et 38 % à
des PME. 50 % des répondants ne sont pas situés en Europe et 45 % d’entre eux
sont des industriels. Voilà pour la méthodologie de cette étude.
Les données ainsi compilées indiquent que la France conserve en 2010 son
rang de deuxième pays le plus attractif d’Europe pour les investisseurs
étrangers. En effet, l’Hexagone a accueilli 562 implantions internationales, avec
14 922 emplois associés sur son territoire, se situant ainsi derrière le
Royaume-Uni (avec 728 implantations et 21 209 emplois créés) et d’une très
courte tête, devant l’Allemagne (560 implantations).
Performance de la France
en 2010, qui doit beaucoup au dynamisme des activités de service (+40 % de
projets), de recherche & développement (+ 34 %) et industrielles (concernant
220 unités logistiques et de productions industrielles).
Les deux présentateurs de l’étude, Jean-Pierre
Letartre et Marc Lhermitte, respectivement président Associés d’Ernst &
Young France, observent en France que,« la résistance de l’industrie, grâce à la vitalité de ses leaders
mondiaux dans l’énergie, les transports ou la grande consommation, accompagne
la forte poussée des services aux entreprises ».
Quoiqu’il en soit, ces nouvelles implantations industrielles ont créé en 2010,
8 % d’emplois de plus qu’en 2009. Des chiffres qui, selon les présentateurs de
l’étude, « viennent confirmer le surprenant plébiscite des
investisseurs, l’an passé, en faveur de l’avenir industriel de l’Europe,
puisque 70 % d’entre eux envisageant malgré tout d’y produire à l’horizon de 10
ans ».
G. N.