Une semaine avant la visite très attendue du président Hassan Rohani en France, une mission de 25 entreprises de la santé, représentant toute la diversité de l’offre française – construction et gestion d’hôpitaux, équipement et matériels médicaux, chirurgie de pointe, produits pharmaceutiques, santé connecté, avocats – s’est rendue à Téhéran du 17 au 20 janvier. De quoi vérifier sur place les opportunités offertes par la réouverture du marché iranien.
Organisée par Medef International, en partenariat avec la Fédération des entreprises françaises des industries de la santé (Fefis) et Les entreprisses du médicament (Leem), la délégation a été finalement conduite par Pierre Savart, directeur des Opérations internationales du Leem, qui a remplacé au pied levé Christian Lajoux, président de la Fefis, «empêché pour des raisons personnelles au dernier moment », a-t-on confié à la Lettre confidentielle. Information confirmée par Medef International, pour lequel ce changement de chef de file n’a pas été vraiment préjudiciable « compte tenu de la proximité entre le Leem et la Fefis ».
Surtout que Medef International n’en est pas à son coup d’essai en Iran. Soignant ses relations avec le gouvernement de Téhéran, le bras armé à l’international du Mouvement des entreprises de France (Medef), avait déjà reçu le 15 octobre 2015 le ministre de la Santé iranien, Seyyed Hassan Qazizadeh Hachemi. Il retrouvera d’ailleurs le ministre et la plupart de ses interlocuteurs à l’occasion du voyage du président iranien à Paris, les 27 et 28 janvier, journées pendant lesquelles se succèderont réunions restreintes et forum d’affaires.
Téhéran veut se doter plan de développement de la santé
Parmi les interlocuteurs, tant privés que publics, des sociétés françaises à Téhéran, figuraient des représentants de l’autorité de régulation nationale, de l’Institut Pasteur, de la Croix Rouge, d’hôpitaux privés… « La délégation a été agréablement surprise, a confié un de ses membres à la LC. Le système est sophistiqué, avec une sécurité sociale développée – 98 % de la population est couverte par l’assurance-maladie – et des hôpitaux bien équipés, des praticiens de bon niveau, mais il y a quand même quelques lacunes. Et les Iraniens sont intéressés par des projets de coopération et des échanges de bonne pratique ».
Du côté du Leem, on indiquait par voie de communiqué que « dans les priorités des autorités iraniennes, figure la mise en place d’un plan de développement de la santé, afin de favoriser l’accès de la population iranienne à des soins accessibles et de qualité ». Une initiative qui se traduirait alors « par la construction de nombreux hôpitaux et de centres de santé, un renforcement de la production pharmaceutique locale, le développement de partenariats internationaux en recherche et développement dans le domaine des biotechnologies, tout en capitalisant sur l’usage de nouvelles technologies afin de promouvoir la prévention et améliorer l’accès aux soins dans les zones rurales ».
Il y a fort à parier que parmi les missions sectorielles que Medef International proposera au second semestre de l’année, la santé y figurera à nouveau. A suivre.
François Pargny
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