Le nombre d’exportateurs recensés par l’administration de la Douane a augmenté de 2,9 % en 2012, pour atteindre 119 700, selon des résultats révisés publiés par le service statistique de la Direction générale des douanes et des droits indirects (DGDDI).
Cette bonne nouvelle doit toutefois être relativisée : cette augmentation, selon la douane, « s’explique par un afflux d’opérateurs de petite taille », dont les volumes sont faibles. De fait, il n’a pas permis de contrer les ralentissement des exportations en 2012, avec une progression de 3,1 %, contre 8,4 % en 2011. Et en 2012, 90 % des exportations ont été réalisées par seulement 4 % des opérateurs, soit, précise la Douane « moins de 5000 entreprises ».
Autrement dit, pas de quoi bousculer la structure de l’appareil exportateur français, caractérisée par une forte concentration des exportations aux mains de quelques centaines de grandes entreprises et la petite taille des du reste du contingent.
3 523 entreprises de plus de 250 salariés pèsent 56 % des exportations
Ainsi, 74 % des exportateurs affichent moins de 20 salariés et s’ils sont majoritaires en nombre -88 641 en 2012- leur part dans les exportations est très faible : 23 % en 2012. A l’inverse, les entreprises de plus de 250 salariés, qui ne sont que 3523 à exporter, soit à peine 3 % de l’effectif des exportateurs, pèsent pour 56 % des exportations. Entre les deux, les belles PME de 20 à 250 salariés sont quelques 25975, mais leur part n’est que de 21 % dans le volume des exportations. Toutefois, une information est à relever : le nombre d’entreprises exportatrices du secteur de l’industrie, « en baisse tendancielle », s’est stabilisé en 2012, selon la Douane,
Une nouveauté cependant : ces petites mains de l’export, dont beaucoup de commerçants et sociétés de services, et qui ont afflué l’an dernier – 30 300 opérateurs nouveaux, dont deux tiers de nouveaux exportateurs- ont exporté massivement des produits industriels hors de l’Union européenne : pays du Maghreb, Suisse, mais aussi Asie et Etats-Unis. Une seule ombre au tableau : l’agroalimentaire. « Malgré le dynamisme des exportations de produits agricoles, le nombre d’exportateurs spécialisés dans la vente de ces biens est en repli ».
Reste à savoir combien disparaîtrons l’an prochain, le problème des nouveaux exportateurs étant qu’ils disparaissent, pour beaucoup, l’année suivante.
C. G.