Pour
sa première visite en Inde les 14 et 15 février, le président François Hollande est venu accompagné d’une soixantaine de chefs d’entreprise français en vue d’élargir le
partenariat franco-indien afin que celui-ci couvre tous les secteurs et puissent intéresser toutes
les entreprises. La France est le 9ème investisseur en Inde, « c’est trop peu », selon le président français. L’Inde est au 13ème rang des
investisseurs étrangers en France, « c’est beaucoup trop peu ».
Au cours de cette visite de deux jours, où l’on savait qu’aucun grand contrat commercial ne serait signé, le
chef de l’Etat a souhaité aborder tous les domaines et pas seulement la Défense, bien que tous les yeux soient rivés sur les perspectives d’achat indien de 126 Rafale de Dassault Aviation (contrat qui pourrait être signé, après deux ans de négociation, en juillet selon des informations de presse), mais également dans le nucléaire civil (deux EPR d’Areva) et le
transport (environnement et services publics, avec le métro de Bengalore). D’autres thématiques ont également été à l’ordre du jour comme l’enseignement supérieur, l’éducation et la
coopération scientifique. Plusieurs accords ont été signés entre universités françaises et universités indiennes, et entre
laboratoires scientifiques.
Le président français souhaite que l’Inde et l’Europe puissent coopérer
davantage. « C’est pourquoi, a précisé le président, la France soutient la négociation commerciale qui va
s’ouvrir entre l’Inde et l’Europe ». Il espère à cet égard que l’accord de libre-échange en discussion entre l’UE et l’Inde permettra d’abaisser les droits de douane indiens qui freinent les échanges avec la France, a rapporté Challenges le 15 février. Au forum économique, le président a expliqué que ce
partenariat stratégique repose sur des piliers solides à savoir la défense – avec de nombreuses entreprises françaises qui y
contribuent – l’énergie, avec le nucléaire civil mais aussi le renouvelable et également le spatial.
Depuis
plusieurs années, la France a certes amélioré ses échanges commerciaux avec l’Inde, mais ces derniers culminent à 7,5 milliards d’euros, encore loin de l’objectif de 12 milliards fixé il y a un an. Devant ce constat, le président a évoqué les potentiels de coopération dans le secteur de l’énergie, des transports, mais
également de l’audiovisuel ou de la culture, et enfin de la grande distribution, filière dans laquelle la France. « Tous les secteurs sont concernés,
toutes les entreprises françaises, les entreprises indiennes, à l’évidence, des
liens doivent être créés.» Les entreprises françaises (grande entreprises, PME, ETI) doivent avoir accès au
marché indien. Aussi, a-t-il signalé, « il n’est jamais simple de s’implanter dans un pays, il y a toujours
des règles, des traditions, des procédures, parfois même des
obligations. Essayons de les connaître mais aussi de lever ces
obstacles lorsqu’ils peuvent paraître tout a fait inutiles au
développement des échanges.»
V. A.
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