Lors du discours du président français aux milieux d’affaires franco-indiens, à Mumbay le 16 février, certains observateurs ont noté au passage que le P-dg de Capgémini, Paul Hermelin, qui conduisait la délégation d’entreprises organisée par Medef International (1), était aussi porteur de la casquette de Représentant spécial pour la relation économique avec l’Inde de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, poste auquel il a été nommé le 24 janvier.
Le président Français y a fait allusion dans son discours. Signe qu’entre Fabius et Bricq, la diplomatie économique à la française n’a pas encore de patron unique… Homme de synthèse, François Hollande, pour sa part, n’a pas montré de signe d’une volonté de trancher. Après avoir rendu hommage à Paul Hermelin –« Il s’exprime devant vous en anglais, il aurait pu le faire en hindi ou en l’une des langues officielles, tant il est prêt à s’investir largement dans la mission qui lui est confiée »- le président français a élargi son propos : « Il n’est pas le seul à vouloir tirer les relations économiques entre l’Inde et la France.
Il y a 750 entreprises qui sont installées en Inde. Certaines sont ici à Bombay depuis 150 ans et notamment la Banque nationale de Paris, la BNP ». Et de fixer l’objectif d’augmenter « d’un milliards par an » le flux d’investissement français en Inde pour renforcer un stock d’actif qui atteint déjà 17 milliards de dollars.
(1) Lire aussi, dans la Lettre confidentielle du 21 février :
France/Inde (1) : appel du pied de François Hollande aux grands groupes
France/Inde (3) : les secteurs prioritaires de Paris