Financements / Export : l’affacturage international en hausse de 18,1 % en France

L’affacturage international se porte bien en France : selon les dernières statistiques publiées par l’ASF (Association française des sociétés financières), le volume total des créances internationales prises en charge à progressé de 18,1 % en 2018 par rapport à 2017, avec 96,7 milliards d’euros (Md EUR). Sur ce volume, 23,6 Md d’EUR ont été traités à l’exportation, 4,4 Md EUR l’ont été à l’importation, et enfin 68,6 Md EUR ont été réalisés avec des clients non-résidents sans intervention d’une société d’affacturage correspondant étranger.

Cette dynamique de l’activité internationale a tiré la croissance globale de l’activité du secteur puisque le volume de créances prises en charge sur le marché domestique français n’a progressé pour sa part que de 7,1 %, à 223, 8 Md EUR. Au total, l’affacturage a pu renouer avec une croissance à deux chiffres en 2018, après 4 années de croissance à un seul chiffre, avec une hausse de 10,2 % du volume des créances prises en charge, qui s’est établi à 320,4 Md EUR, « soit le montant le plus élevé jamais atteint en une année », souligne l’ASF.

Sans surprise, le marché français devrait se maintenir au deuxième rang européen, derrière le Royaume-Uni cette année, comme en 2017, année où la France avait aussi été au 1er ranf mondial pour l’activité à l’international. Les opérations d’affacturage réalisées à l’international représentent près d’un tiers de l’activité (30,2 %), contre moins d’un cinquième (19,3 %) il y a cinq ans, selon l’ASF.

Une solution de financement de la trésorerie

Rappelons que l’affacturage est une solution de financement court terme de la trésorerie d’une entreprise, fondée sur le rachat de créances commerciales BtoB, le plus souvent garanties par une assurance-crédit (celle du factor ou celle de son client), dans le cadre de contrats annuels couvrant l’ensemble d’un chiffre d’affaires récurrent. Elle s’accompagne d’une offre de service de gestion du poste client.

Elle est proposée par des sociétés spécialisées, les sociétés d’affacturage ou factor –l’ASF en recense 25 actives sur le marché français-, le plus souvent des filiales de banques, à l’instar de Factofrance (Crédit Mutuel), Eurofactor (Crédit agricole), BNP Paribas Factor, Société Générale Factoring, HSBC Factor, Natixis Factor, pour n’en citer que quelques unes. Une seule est spécialisée uniquement sur l’affacturage export en direct et multilingue : Cofacrédit, devenue en juin 2018 une filiale à 100 % de Factofrance après le rachat par celle-ci des 36 % que détenait l’assureur-crédit Coface.

Outre le développement de l’affacturage international, principalement en Europe, l’un des moteurs de l’activité ces dernières années à été le développement d’offre forfaitaires et simplifiées, ciblées sur les très petites entreprises.

Christine Gilguy

Pour en savoir plus : voir le document de l’ASF attaché à cet article