La startup Y-Brush, seul fabricant de brosses à dents électriques à produire en France, réalise déjà presqu’un tiers de son chiffre d’affaires à l’international. Née avec une vision globale de sa stratégie de développement, elle veut pousser le curseur plus haut avec un plan de développement international ambitieux.
La startup lyonnaise avait, dès son lancement en 2019, imaginé son plan de marche sur une base mondiale. Elle avait donc choisi un crowdfunding international (kickstarter) et avait présenté son innovation lors du CES de Las Vegas. Une présence qu’elle renouvelle d’ailleurs chaque année depuis.
Résultat : avec peu d’actions et peu de moyens engagés sur ce sujet, Y-Brush réalise déjà 30% de son chiffre d’affaires à l’international (13 % aux États-Unis et Canada, 13 % en Europe), via son site de e-commerce.
Son ambition désormais : accélérer pour atteindre d’ici 5 ans, un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros dont 50 à 60 % réalisés à l’international.
Des brosses à dent électriques innovantes et Made in France
Benjamin Cohen et son associé, Christophe Cadot (notre photo de couverture), ont développé après quatre ans de R&D une brosse à dents électrique en forme de Y, épousant la forme des mâchoires et tapissée de 35 000 petits poils de nylon. Grâce à des vibrations électriques, la Y-Brush, protégée par plusieurs brevets, permet un brossage des dents en 10 secondes seulement, là où les recommandations sanitaires d’usage pour un nettoyage traditionnel préconisent plutôt deux à trois minutes.
La jeune pousse de 28 salariés en a vendu 20 000 unités en 2020, 60 000 en 2021 et table sur plus de 180 000 cette année, grâce notamment à sa commercialisation par les réseaux e-commerce (et bientôt physiques) des distributeurs Boulanger, Darty et la Fnac.
Ces brosses à dents sont désormais fabriquées, en interne, dans sa nouvelle usine lyonnaise, « la seule unité française de fabrication de brosses à dents électriques », assure Benjamin Cohen. Ce dernier annonce un investissement industriel de 10 millions d’euros dans les 5 prochaines années pour porter les capacités de production d’Y-Brush jusqu’à un total annuel d’un millier de brosses à dents.
Deux nouveaux pays par an
Pour avancer sur son chemin de croissance, Y-Brush prévoit d’investir deux nouveaux pays par an pour déployer progressivement ses ailes à l’international. Les deux premiers seront définis en septembre prochain mais seront assurément européens.
« Nous comptons suivre le même mode opératoire qu’en France : des ventes multicanales avec une présence forte sur le web et une distribution physique dans les réseaux de vente », dévoile Benjamin Cohen. Et de préciser : « nous attaquerons un pays en direct, avec donc des moyens significatifs et le recrutement d’un country manager, et un autre pays via un distributeur. Cette deuxième option est plus facile mais elle nous obligera à rogner sur nos marges. En avançant ainsi, en direct et en indirect, nous pensons mieux sécuriser notre internationalisation ».
Des discussions sont d’ores et déjà en cours avec des distributeurs. Discussions qui devraient s’intensifier prochainement avec la présence d’Y-Brush sur des salons comme IFA en Allemagne ou le Channel Summit EMEA à Monaco. En parallèle, Y-Brush devrait prochainement traduire son site dans plusieurs langues. Il est actuellement disponible uniquement en Français et en Anglais.
Stéphanie Gallo