En 2021, le marché mondial du e-commerce a bondi de 16,3 % pour atteindre 5 000 milliards de dollars (Md USD). Et les e-commerçants français surfent sur cette vague. On retrouve d’ailleurs les niveaux d’optimisme d’avant-crise sanitaire, avec 85 % des entreprises sondées qui anticipent une hausse de leurs ventes à l’international pour les deux prochaines années, selon un baromètre réalisé par la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance). Revue de détails.
Après une année 2020 lors de laquelle la pandémie de Covid a boosté les ventes de produits, la reprise du secteur du tourisme et des services a contribué à une forte croissance du chiffre d’affaires (CA) en 2021. Les ventes e-commerce de produits ont atteints dans le monde près de 5 000 Md USD, soit un bond de +16,3 % par rapport à 2020 et quasiment un cinquième des ventes au détail globales !
Sans grande surprise, la Chine pèse lourd et porte le secteur avec près de 2 500 Md USD de CA (contre 2 300 Md USD en 2020), loin devant les États-Unis avec 919 Md USD (contre 792 Md USD en 2020).
Les chiffres de l’Europe connaissent aussi une forte croissance avec 718 Md EUR de CA, en hausse de + 13 % par rapport à l’année dernière. Dans l’ordre, on trouve le Royaume-Uni avec plus de 162 Md EUR, devant la France avec 129 Md EUR et l’Allemagne 108 Md EUR. Loin derrière le podium, l’Espagne pointe à la 4e position avec près de 56 Md EUR de CA et l’Italie 39,4 md EUR.
Les Français sont donc de plus en plus nombreux à acheter sur internet (41,8 millions, + 153 000 par rapport à 2020, dont près de 95 % de CSP +, soit la classe moyenne supérieure). Mais leur consommation et leurs attentes ont évolué. Ils réclament désormais plus de « Made in France », un critère d’achat pour deux tiers des e-acheteurs.
D’une manière générale, le nombre d’e-acheteurs dans le monde progresse toujours avec près de 32 % de la population mondiale, soit 2,5 milliards d’individus (contre 2,37 milliards en 2020). En Europe, on parle de 73 % d’e-acheteurs.
L’export à la hausse
A cet égard, les e-commerçants français profitent également du bon dynamisme à l’international. Parmi ceux qui ont une activité hors des frontières hexagonales, 85 % des sondés anticipent une hausse de leurs ventes à l’international pour les deux prochaines années. Ils étaient à peine 54 % en 2020.
Pour information, l’enquête pour la France a été réalisée par OpinionWay pour la Fevad, en partenariat avec LSA auprès de 104 dirigeants de sites e-commerce. Deux tiers des réponses ont été reçues après le début de la guerre en Ukraine.
L’internationalisation s’élargit : 31 % des entreprises interrogées exportent dans plus de 10 pays, contre 28 % l’année dernière. Il s’agit principalement de marchés transfrontaliers. Le top 5 des destinations sont ainsi dans l’ordre : la Belgique (81 %), l’Espagne (69 %), l’Italie (61 %), l’Allemagne (55 %) et le Royaume-Uni (52 %).
Dans le détail, 64 % de sites vendent à l’international, dont 61 % le font via une présence physique locale, 60 % directement depuis la France et 15 % par une présence sur les marketplaces présentes à l’international.
Côté BtoB, la digitalisation des entreprises et la crise sanitaire renforcent les ventes. Les relations clients-fournisseurs ont repris en physique mais se poursuivent également en ligne. En 2021, on retrouve les chiffres d’avant-crise avec un bond de 16 % du CA du e-commerce aux professionnels en 2020 (+ 29 % par rapport à 2019).
Précision intéressante : 40 % des entreprises qui ont répondu aux questionnaires considèrent que la pandémie de Covid les a conduits à développer les commandes en ligne (+ 8% en 2020), et 28 % pensent que cela sera durable. Dans cette politique d’achat, la disponibilité en stock est devenue le critère clé dans le choix du fournisseur, viennent ensuite le prix et la possibilité de passer commande en ligne facilement.
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C.P.